Thème 3: Le modèle américain et son influence sur le monde

Alexandre et Morgane

Introduction

Les causes de l'influence des États-Unis sur le reste du monde sont liées à des «évènements historiques » dont les Américains ont su tiré parti à leurs avantages (au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, les États-Unis sont dans une situation dominante le développement de l'atout que peut constituer l'espace avec les satellites, Guerre Froide...)

C'est donc en 1962, Marshall Mac Luhan (un canadien fondateur des premières études sur la communication et les médias) lance l'idée de « village planétaire », en anglais « Global Village ». Ce terme désigne la tendance unificatrice du monde où celui-ci ne serait plus qu'un même village, une seule et même communauté où l'ensemble des gens écouteraient les mêmes musiques, regarderaient les mêmes films, mettraient les mêmes vêtements, se nourriraient des mêmes choses, bref, vivraient de la même façon.

I- Un modèle culturel, « l'American Way Of Life »

La diffusion du mode de vie américain (alimentation,vêtement, musique...) en Europe de l'Ouest est apparu dès la Libération avec la distribution de produits tels que Coca-Cola ou encore de chewing-gum. Les progrès techniques du cinéma, de la radio, de la télé expliquent aussi la circulation de la culture américaine dès le début des Trente Glorieuses. La diffusion de ce modèle se fait donc de différentes manières:

·         En effet, inconsciemment, nous sommes tous influencé par les États-Unis. Les médias, la communication du modèle américain est partout:

o        Au cinéma, le rêve américain (Hollywood) est diffusé dans le monde entier grâce à des films à gros budget aux thèmes universels (Titanic...). En effet, les États-Unis sont les premiers exportateurs de films: par exemple, en 2007 en France, dans les 10 films qui ont fait le plus d'entrées 7 sont américains.

o        Plus globalement, la domination se fait dans tous les médias, avec de nombreuses chaines internationales (ABC, CNN...) diffusant autant des informations (et donc l'idéologie américaine) que des sitcoms (soap operas: on leur a donné ce nom parce que les séries télévisées américaine étaient principalement financées par les fabricants de lessive), des jeux d'argents, de télé-réalité...

o        Sans oublier l'arrivée d'Internet (invention de l'armée américaine) et de tout ce que cela comporte. Par exemple, la « Googlelisation » du monde, un phénomène nouveau mais qui a sont importance. En effet, Google est devenu le principal moteur de recherche sur Internet. Il n'y a pas forcément de quoi s'inquiéter puisque ce genre de phénomènes d'unification , on l'a vu, est très courant dorénavant, si ce n'est que ce moteur de recherche nous oriente vers les sites qui peuvent servir les intérêts de leurs partenaires ou encore du pays qui l'héberge. Ainsi, par exemple, en Chine, les recherche du type « droits de l'Homme » ou encore « réformes politiques » sont filtrés par le moteur de recherche.

o        Au delà des images, l'art, la recherche, la littérature... bref toute l'élite culturel sortant souvent des grandes universités ont une grande influence sur ce phénomène (en positif ou en négatif d'ailleurs).

·         La puissance économique des États unis permet aussi d'imposer « l'Américan Way Of Life » avec les produits exportés. La nourriture (Coca-Cola, Mac Donald's), les vêtements (Jeans) s'impose autant dans les supermarchés que dans la restauration où l'on impose presque la façon de manger (les fast foods par exemple).

·         Enfin, tout cela est facilité par le fait que la langue « anglo-américaine » soit partout la langue « d'inter-compréhension »: que ce soit au niveau des échanges internationaux commerciaux, au niveau scientifique ou diplomatique, sur internet. Allant même jusqu'au phénomène « d'anglicisme », des néologismes adoptés dans la langue de tous les jours et même dans les dictionnaires (comme en France: « parking » ou encore « challenge »)

Conclusion: Nous sommes donc presque partout dans le monde influencé par la communication de l'art de vivre Américain qui passe par les médias, l'art, la littérature...

II- Un modèle politique et économique puissant

Depuis la fin du communisme les USA sont la seul superpuissance le seul modèle réellement influent. Influençant même la Chine communiste qui a ouvert son économie sur le monde. Alors de quelle modèle parle t-on? D'un système libéraliste autant politique qu'économique:

·         Au niveau économique:

o        Depuis environ 20 ans, l'ultra-libéralisme américain inspire les politiques économiques: privatisations et désengagement de l'État, remise en cause de l'État providence, libre-échange,pression sur les grandes organisations internationales (FMI, OMC, ONU, G8, conseil de sécurité) pour qu'elles imposent le modèle américain dans le monde.

o        Les USA ont donné au monde les méthodes modernes de travail et de gestion , les techniques de pub,de vente, de crédit: en gros, toutes les plus fortes valeurs, les différents grands « principes » qui régissent le monde économiquement et financièrement parlant à l'heure actuelle vient des États-Unis

o        Un modèle économique Américain qui se justifie d'abord par son succès. On sait tous que les États-Unis sont la première puissance économique mondial. L'histoire, là-aussi, a aidé les USA puisque ce modèle est le seul existant depuis la chute de l'idéologie opposée au capitalisme: le communisme.

·         Au niveau politique:

o        Développement des satellites et des radars qui permettent la surveillance des autres pays (cf: « les gendarmes du monde »)

o        D'abord, si les modèles politiques et économiques ont pu s'étendre dans le monde, c'est qu'il y a derrière lui une forte cohésion national conséquence de l'histoire. En effet, si l'on compare les États-Unis à l'Union Européenne, on peut voir qu'il existe une réelle cohésion nationale, c'est-à-dire un peuple plutôt uni, patriotique, divisé pratiquement qu'en deux partis politiques (démocrates et républicains). Cela fait des États-Unis une puissance soudés et donc crédible.

Conclusion: On voit donc que les États-Unis sont une puissance tant au niveau économique que politique, prônant pour les deux un ultra-libéralisme et arrivant à imposer ces idées dans le monde entier.

III- Mais qui ne fait pas l'unanimité

Cependant, ce modèle n'est pas vu comme un idéal et il est remis en cause non seulement dans le monde entier mais aussi dans le propre territoire des États-Unis. Ainsi, dans le monde, on peut retrouver deux principaux camps qui ont des opinions totalement différentes: ceux qui accepte cette uniformisation et ceux qui la conteste.

·         Au niveau historique, on peut voir que la première grosse contestation opposée aux États-Unis se produisit dans les années 60-70, avec la contestation des jeunes du monde entier (des États-Unis aussi d'ailleurs) contre la guerre du Vietnam (1962-1974). En rapport avec cette fort mécontentement, différents mouvements comme les hippies apparaissent pour protester contre la société de consommation.

·         Toujours au sein même des États-Unis, une contestation au niveau des inégalités raciales se fit ressentir très fortement aussi avec des leaders tel que Martin Luther King. Même encore aujourd'hui, même si les États-Unis essaye de paraître, aux yeux du monde, comme le pays où le « rêve américain » est toujours possible (avec les quottas à la télé par exemple), les autres pays ne sont pas dupes et voient bien que les inégalités sont grandissantes entre des villes aux populations extrêmement riches et des villes, à l'inverse, très pauvres : les ghettos.

·         Ensuite, la diffusion de la démocratie, principe « clé » des États-Unis qui leur sert de prétexte pour aller dans des pays étrangers (Irak, Afghanistan...) est très contesté par les autres pays (qui d'ailleurs se sont opposé à les suivre dans cette « croisade » comme la France pour la guerre en Irak et même l'ONU) et totalement décrédibilisé par l'attrait dans ces mêmes pays d'autres intérêts tels que le pétrole. De cette « volonté d'expansion » découle une forme de contestation beaucoup plus violente: le terrorisme, dont les États-Unis payèrent le prix en 2001, marque inévitable de la forte contestation planétaire de cette nation.

·         Enfin, même certains chefs politiques pourtant alliés des États-Unis avaient déjà commencé à critiquer l'hégémonie des USA dans les années 60-70 (comme Charles De Gaulle en France par exemple). Aujourd'hui encore cette supériorité est contestée et notamment pour ses différentes actions contraires aux principes mondiaux (la guerre en Irak par exemple).

·         Finalement, au niveau de la France, on peut voir que depuis l'élection de George W. Bush, en 2001, la vision que les français entretienne par rapport aux États-Unis (qui étaient pourtant une nation considérée majoritairement comme amie, sous Clinton) ne cesse de se dégrader.

Conclusion: Il faut rappeler que les États-Unis demeurent la puissance dominante sur la planète, mais que le modèle qu'ils défendent s'oppose au souci d'indépendance de ses alliés (l'Europe) mais aussi des puissances émergentes (la Chine) ou d’autres idéologies (l’Islam radical).

Conclusion: Ainsi, on voit bien que les États-Unis sont une nation dont la puissance ne peut être contesté, qui sait donné une bonne image d'elle même et qui arrive à maintenir cette puissance tant au niveau culturel que politique ou économique (le soft power donc) et qui arrive à étendre cette réussite au monde entier.

On pourrait donc parler « d'impérialisme américain » mais certaines sources remettent tout de même en cause ce terme qui vise à placer les Américains comme des « colonisateurs » du monde puisqu'ils expliquent que cette domination pourrait tout simplement être une conséquence involontaire du cours de l'histoire et de la prédominance des produits américains sur les marchés culturels mondiaux.

Enfin, on ne peut que constater que ce modèle est remis en cause non seulement au niveau de la scène internationale mais aussi nationale, preuve que toute nation très puissante peut avoir ses faiblesses.

Bibliographie:

·         « L'espace mondial » Géographie ES, L, S, Magnard 2008 : page 82

·         Histoire Belin 2008 : page 60/

·         http://www.techno-science.net : consulté le 22/08/09 pour la définition de « village planétaire »