LES TSUNAMIS:

 Le terme tsunami  est un mot japonais composé de tsu, le port,  et de nami, la vague ; il signifie littéralement “ vague portuaire ”. Elle fut nommée ainsi par les pêcheurs qui, n'ayant rien perçu d'anormal au large, retrouvaient leur ville portuaire ravagée.

 

la création d'un tsunami:

Un tsunami est créé lorsqu'une grande masse d'eau est déplacée. Cela peut être le cas lors d'un séisme sous-marin important, d'une magnitude de 7 ou plus sur l'échelle de Richter. Lorsque le niveau du plancher océanique le long d'une faille s'abaisse ou s'élève brutalement, lors d'un glissement de terrain côtier ou sous-marin, ou encore lors d'un impact par une météorite. Il est notable qu'un fort séisme ne produit pas nécessairement un tsunami : tout dépend de la manière dont se modifie le niveau du plancher océanique aux alentours de la faille.

Le déplacement d'eau  donne une vague de grande longueur d'onde (généralement quelques centaines de kilomètres) et de grande période (quelques dizaines de minutes). Lorsque la cause du tsunami a lieu près d'une côte, celle-ci peut être atteinte en moins d'une heure ; on parle alors de tsunami local.

Dans les régions où la profondeur de l'océan atteint plus de 6000 mètres, les vagues du tsunami peuvent se déplacer à la vitesse d'un avion, approximativement 900 Km/heure. Elles peuvent parcourir la distance d’une côte à l'autre du Pacifique en moins d'un jour. Cette grande vitesse révèle l'importance de les détecter.  Les scientifiques peuvent prévoir l'arrivée d'un tsunami en déterminant l'heure origine du séisme, la localisation de son épicentre et la profondeur dans les fonds marins.

 

 

Le tsunami du 26/12/04 dans l'océan pacifique:

 

Son origine et sa localité:

Le tremblement de terre a été évalué a 9,0 sur l’échelle de Richter. L’épicentre fut localisé à 160 kilomètres à l’ouest de Sumatra, à une profondeur de 30 kilomètres sous l’eau dans la ceinture de feu.

La ligne de faille océanique où s’est produit le séisme est longue de 1200 kilomètres et orientée nord-sud. De ce fait, la plus grande partie de l’énergie du tsunami s’est répartie dans la direction opposée est-ouest (c'est à dire que les côtes les plus touchées sont celles qui se trouvent à l'est et l'ouest de l'épicentre) . Ainsi le Bangladesh, à l’extrémité nord de le baie du Bengale, n’a été que très peu affectée, du fait de sa position géographique. A l’inverse, l’île de Sumatra a été frappée de plein fouet par les vagues géantes.

L’origine du séisme est liée à la rupture  entre deux plaques, sur une longueur d’environ 100 kilomètres. Cette rupture s’est sans doute produite entre l’Australie et l’Antarctique près de l’île de Tasmanie (au sud de l'Australie), le 23 décembre vers 15h (GMT).

 

Le séisme a été ressenti dans plusieurs pays de la région pacifique, dont les îles Maldives, le Sri Lanka, l’Inde, le Bangladesh. Cependant, au-delà de ces pays, les raz-de-marée qui ont suivi sont a l’origine du plus grand nombre de victimes.  Leurs effets se sont faits sentir sur tout le pourtour de l’Océan Indien, jusqu’aux côtes est-africaines de Somalie et l’île française de la Réunion ou encore les côtes nord-ouest de l’Australie.

 

 

 

Les causes de ce tsunami:

Depuis 1998-1999 environ, la région avait connu une période plutôt calme sans séisme important. Il parait que le glissement de la plaque australienne sous la plaque indonésienne était bloqué, de ce fait la poussé continue de la plaque australienne, a mis sous pression des forces énormes, de l’ordre de plusieurs milliards de fois la bombe d’Hiroshima. Lors du réajustement des plaques, la plaque supérieure s’est déplacée d’une vingtaine de mètres vers le haut. Ce mouvement brutal et particulièrement énergique a donné une impulsion à toute la colonne d’eau située au-dessus, donnant naissance à une onde de choc liquide : une série de vagues géantes. La grande longueur d’onde fait que la pente de la vague est très faible surtout lorsque la profondeur d’eau est importante. Ainsi, des pêcheurs au large des côtes n’ont même pas ressenti la série de vagues lorsqu’elle est passée sous leur navire. De retour à terre ils n’ont pas compris immédiatement ce qui avait pu dévaster la côte.

 

Les conséquences:

L’énergie totale délivrée par un séisme de magnitude 9 est 30% supérieure à la consommation annuelle des Etats-Unis. La libération d’énergie, extrêmement rapide et localisée, a été absorbée par des déformation élastiques de la Terre, il y a eu semble t-il, un léger impact sur la position des pôles géographiques, phénomène rare observé la dernière fois en 1963 lors du séisme en Alaska. De plus un scientifique a indiqué que la durée des journées pourrait avoir diminué de trois microsecondes. D’autres parts, du point de vue géographique, ce séisme à eu des conséquences importantes, des mesures montrent des changements importants, se traduisant par des déplacements d’éléments du relief. Selon plusieurs modèles sismiques, plusieurs îles au sud-ouest de Sumatra pourraient s’être déplacées de 20 mètres dans la direction sud-ouest. Il va donc falloir revoir les cartes géographiques.

 

 

La prévention contre les tsunamis:

 

Système d'alerte:

Il suffit généralement de s'éloigner de quelques centaines de mètres à quelques kilomètres des côtes ou d'atteindre un point élevé de quelques mètres à quelques dizaines de mètres pour être épargné. La mise à l'abri ne prend donc que quelques minutes à un quart d'heure, aussi un système d'alerte permet d'éviter la plupart des pertes humaines.

Sécurité de l'habitat:

Dans certains pays, les règlements d'urbanisme imposent que les constructions proches du rivage soient bâties sur pilotis ainsi que les constructions de l'intérieur des terres soient aux normes antisismiques.

Sensibilisation:

Pour mieux se protéger des tsunamis, le Japon dépense sans compter, leurs premiers remparts sont les digues. Après 1945 et au fils des années 60 et 70 Tokyo a ordonné aux régions de bord de mer de sacrifier l’esthétique de leurs côtes pour pouvoir les bétonner. Le résultat est que l’archipel compte 9 000 kilomètres

de digues et d’aménagements anti-tsunamis. En cas de tsunamis, l’alerte est délivrée par l’Agence météorologique nippone. Celle-ci à divisée le Japon en 18 blocs gérée par 6 centres régionaux et  reliés aux municipalités et au secours (police, pompier, hôpitaux, armée). Pour informer les populations, les municipalités, villes et villages isolés, sont toutes équipées de sirènes et de haut-parleurs. Radios et télévision changent leurs programmes. Ils informent  aussitôt la population et diffusent  les instructions à suivre. Chaque 1er septembre, la journée de prévention des catastrophes permet à la population et aux sauveteurs de faire des exercices de répétition générale.

En 1995, le système national de détection automatique  des tsunamis (76 centres d’observations côtières) a été revu. Il consiste en  une sorte de bouée en fer embarquant des technologies reliées par satellite à un système GPS dont les données peuvent être lues et analysés presque en temps réel. Plusieurs fois les bouées ont aidé à détecter des tsunamis, parfois avec un délai de quatre minutes.

 

 

C’est pourquoi après cette terrible catastrophe, le système de prévention qui n’existe pas dans l’océan Indien a été remis en question. Ce qui a déclenché de nombreux débats et conférences. Car quelques petites minutes auraient pu probablement aidé à sauver des milliers de vies.

 

Marie luce Leleu, Valentine Chauvin,

Pauline Picquet, Amélie Briendo. (2nd1)