Province
du Kosovo
Capitale:
Priština |
C
Mélanie
M
Antoine
TL
Déploiement du KFOR au Kosovo
1)
Présentation
-La Serbie est un Etat souverain, indépendant, démocrate et républicain, qui possède des frontières avec la Hongrie (membre de l'Union Européenne) au nord, la Croatie et la Bosnie-Herzégovine à l'ouest, le Monténégro et l'Albanie au sud-ouest, la Macédoine au sud, la Bulgarie et la Roumanie à l'est (ces 2 derniers étant également membres de l'UE depuis 2007). Quant à la province serbe de Kosovo-et-Métochie plus particulièrement, elle possède des frontières directes avec les Etats indépendants du Monténégro, d'Albanie et de Macédoine. Sa superficie est de 10 887 km², soit l'équivalent d'un département français et demi.
-
Le Kosovo est actuellement habité par une population de 2 millions d'habitants,
ce qui lui fait une densité de population élevée d'environ 185hab/km².
En comparaison avec le département
français du Loiret, la province du Kosovo est un peu moins de 2 fois plus
grande mais 4 fois plus peuplée.
- La chef-lieu de la province est Pristina (en serbe "Priština"), ville de près d'un demi-million d'habitants.
2)
Développement
a)
La 1ère guerre
mondiale : Comme chacun sait, la 1ère guerre
mondiale éclate le 28 juillet 1914 lorsque l'Autriche-Hongrie déclare la
guerre à la Serbie, celle-ci ayant rejetée le referendum austro-hongrois prévoyant
une commission d'enquête autrichienne sur le sol serbe en réaction à
l'assassinat de l'archiduc héritier François-Ferdinand par un étudiant
bosno-serbe à Sarajevo. La Russie appelle alors à la mobilisation pour aider
son alliée serbe et, par un engrenage d'alliances, la guerre devient rapidement
mondiale. En 1915, la Serbie est envahie par les puissances centrales
(Autriche-Hongrie, Allemagne) et l'armée serbe recule jusqu'aux côtes
albanaises où elle est évacuée par la flotte russe, dépêchée pour la
circonstance. Cependant, après de multiples rebondissements la Serbie est
libérée en 1918 par l'armée serbe, qui remonte, avec l'aide de la France,
du Kosovo jusqu'à la Voïvodine. La
fin de la 1ère guerre mondiale modifie totalement le visage de
l'Europe et un avenir nouveau se prépare pour la Serbie qui décide de former
avec la Croatie et la Slovénie le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes,
qui sera rebaptisé Royaume de Yougoslavie.
b) Lors de la 2nde Guerre mondiale, Hitler envahit la
Yougoslavie et celle-ci est contrainte à la capitulation. Le roi
Pierre II doit s'exiler et le pays est démembré. C'est la fin du Royaume de
Yougoslavie : la Slovénie est annexée
par le Reich, les Oustachis (nazis croates) obtiennent d'Hitler la création
d'une grande Croatie indépendante (Croatie + Bosnie-Herzégovine
+ une partie de la Serbie). Ce
sont les Serbes qui vont payer le plus lourd tribut à cette occupation :
non seulement ils doivent subir l'occupation allemande dans le tout petit Etat
qui leur a été accordé, mais en plus, et surtout, la grande majorité des
territoires serbes ont été inclus à l'intérieur d'autres Etats dont
l'objectif avoué est de rendre les Serbes ultra-minoritaires dans tous ces
territoires annexés. Les Albanais
se déchaînent contre les Serbes avec qui ils ont du vivre d'égal à égal
pendant 30 ans. Des villages serbes entiers sont incendiés, des Serbes sont
enlevés, torturés et massacrés, les églises qui avaient été reconstruites
sont à nouveau détruites, des religieuses violées, des prêtres brûlés
vifs... Toutes ces manifestations de haine font que les Serbes, craignant pour
leur vie, s'enfuient massivement vers le nord, dans le petit Etat serbe occupé
par les Allemands, où la situation d'occupation, inhumaine certes, est
nettement moins dangereuse. Dans le même temps, les Albanais, totalement
libres de mouvement au sein de la "grande Albanie" italienne, immigrent
massivement au Kosovo où ils pillent les biens serbes et s'installent dans
les maisons que les Serbes ont du abandonner.
Mais c'est la résistance communiste de Tito qui triomphera en libérant le reste du pays et notamment la capitale, Belgrade, avec l'aide de l'Armée Rouge.
c) Le 29 novembre 1945 naît la deuxième Yougoslavie, Etat communiste dont Tito prend la tête. Pour consolider son pouvoir, il supprime toute forme d'opposition. Dès lors Tito se comportera en véritable dictateur et dirigera le pays d'une main de fer. La nouvelle fédération yougoslave est composée de 6 républiques : Slovénie, Croatie, Bosnie-Herzégovine, Serbie, Monténégro, Macédoine. Les délimitations entre ces différentes républiques sont définies arbitrairement, mais ne visent à l'époque qu'à simplifier l'administration étant donné que les domaines politiques de chaque république sont très limités. Au Kosovo, pour s'attirer la bienveillance des Albanais, Tito interdit le retour des Serbes qui avaient été expropriés par les occupants albanais et avaient dû fuir leurs terres sous la menace. Parallèlement, il autorise l'immigration massive d'Albanais qui fuient l'Albanie (pays le plus pauvre d'Europe où règne une dictature stalinienne bien pire que celle de Tito) pour s'installer au Kosovo, pensant que cela lui permettra d'accroître son influence sur l'Albanie et de l'intégrer à terme dans sa fédération. En 1974, cédant aux revendications de plus en plus agressives des Albanais du Kosovo, Tito change la constitution et crée deux provinces autonomes au sein de la Serbie : la Voïvodine au nord (où vit une minorité hongroise ne posant aucun problème) et le Kosovo au sud, où les Albanais sont devenus majoritaires grâce à leur politique anti-serbe (de 35% en 1939, ils passent à 70% en 1945). Cette prime à la terreur ne fera que renforcer le sentiment d'impunité des Albanais et les motivera à réclamer chaque jour davantage, continuant de plus belle leurs actions visant à faire partir le plus de Serbes possibles.
En 1987, Slobodan Milosevic, alors n°2 du régime communiste, est envoyé en mission au Kosovo afin d'établir un rapport sur la situation sur place, situation que le régime veut alors relativiser. Mais, à peine arrivé, il constate de ses propres yeux les agissements de la police albanaise en train de réprimer violemment une foule serbe venant faire part de leurs doléances à l'un des plus haut responsable de l'Etat yougoslave. C'est alors qu'il déclare aux Serbes venus l'accueillir : "On ne vous frappera plus jamais !". Avec cette phrase, les Serbes du Kosovo voient en lui un sauveur et, en 1989, il est élu président de la république de Serbie. - Ne cédant pas aux démonstrations de force des Albanais, et ne voulant surtout pas donner raison aux actes terroristes, Milosevic supprime le statut de province autonome et le Kosovo (ainsi que la Voïvodine mais cela ne posera aucun problème majeur) redevient une région serbe à part entière, relevant ainsi directement de Belgrade. Cette abrogation ne fera qu'amplifier la haine des Albanais vis-à-vis du pouvoir yougoslave et surtout leur détermination à faire définitivement disparaître les Serbes du Kosovo (déjà plus que 15%). C'est à cette époque que l'on voit l'émergence de milices albanaises comme la UCK (Armée de Libération du Kosovo). Influencées et soutenues financièrement par des pays étrangers (notamment l'Allemagne qui cherche à récupérer une zone d'influence dans la région), la Slovénie et la Croatie déclarent leur indépendance en 1991, entraînant l'intervention des troupes fédérales chargées de garantir l'intégrité du territoire yougoslave. La Yougoslavie continue de sombrer dans la dislocation lorsque la Bosnie-Herzégovine se déchire dans une guerre civile totale qui oppose les uns aux autres, de 1992 à 1995, Serbes, Croates et Musulmans.
En
septembre 1996, à l’instigation de la communauté internationale, Milošević
signe avec Ibrahim Rugova, chef de la Ligue démocratique du Kosovo (LDK)
et président de la république du Kosovo autoproclamée, un accord en vue de
normaliser la question de l’enseignement en albanais. Toutefois, la
non-application de cet accord provoque l’exaspération des Albanais. Des
attentats antiserbes ont lieu à partir de 1996, perpétrés par l’Armée de
libération du Kosovo (UCK), qui intensifie ses enlèvements de civils et
ses attaques contre les policiers serbes. Et, en 1998, elle lance une vaste
offensive meurtrière sur le Kosovo, y imposant sa loi sur environ un tiers du
territoire. C'en est trop pour le gouvernement yougoslave qui décide enfin
d'envoyer l'armée combattre la guérilla albanaise et reprendre le contrôle du
Kosovo. Le
conflit avait été déclenché par Slobodan Milosevic qui avait lancé une très
violente offensive militaro-policière pour venir à bout des combattants indépendantistes
de l'Armée de libération du Kosovo.
Face aux
opérations serbes de « nettoyage ethnique » provoquant l’exode
vers l’Albanie ou le Monténégro de dizaines de milliers de Kosovars,
l’OTAN menace la Serbie de représailles et procède à des manœuvres aériennes
d’intimidation. Ce n'est pour l'instant qu'une tentative de dissuasion. Les
Serbes n’en continuent pas moins leur politique de la terre brûlée.
En janvier 1999, un massacre de 45 civils kosovars crée une
vive émotion, et la pression militaire de l’OTAN s’accroît. Des tentatives
d'accord proposées par l'émissaire américain Richard Holbrook accepté par
Milosevic sont condamné par l'UCK qui réclame leur indépendance à part entière.
Le conflit se transforme dés lors en guerre. Affermi par l'UCK, l'accord
"final" du 15 mars 1999 est rejeté par la Yougoslavie qui refuse la
présence des forces de l'OTAN. Résultats: l'OTAN intervient et déclenche l'opération
"Forces alliée" le 23 mars. Huit pays (dont 5 faisant parti du G8),
Allemagne, Canada, Espagne,
Etats-Unis, France, Italie, Pays-Bas et Royaume-Uni,
participent aux opérations aériennes qui visent tout d'abord les cibles
militaires de la Yougoslavie. Et si le gouvernement monténégrin réaffirme sa
réserve vis-à-vis de la politique serbe, l’opposition démocratique serbe
reste silencieuse. Pour faire face à l’escalade de la répression serbe
contre les Albanais, contraints à l’exode, l’OTAN intensifie ses raids et
multiplie et élargit ses cibles (politiques et économiques), commettant
diverses « erreurs » (civils touchés ; bombardement accidentel
de l’ambassade de Chine qui attise la tension entre ce pays et les États-unis.)
Des dizaines de milliers de personnes expulsées de la province (près de 900 000
selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR),
environ 90% des Albanais) affluent aux frontières de l’Albanie, de
l’Ancienne République yougoslave de Macédoine (ARYM) et du Monténégro.
Le Tribunal pénal international
inculpe Slobodan Milošević et quatre autres dirigeants pour crimes de
guerre et crimes contre l’humanité.
Parallèlement
aux frappes aériennes qui se poursuivent sur la Serbie, le Monténégro, le
Kosovo et la Voïvodine, des tentatives diplomatiques, qui cherchent à replacer
le conflit dans le cadre de l’ONU et à redonner à la Russie sa place dans la
négociation, sont entreprises pour trouver une solution à la crise. Elles sont
menées par le président finlandais Martti Ahtisaari qui est chargé de rédiger
un rapport sur le statut final du Kosovo. Un plan de sortie de crise est préparé
au sein du G8 (qui réintègre la Russie) est finalement accepté sans condition
par Slobodan Milošević en juin 1999, après plus de 70 jours de
bombardements. Ce plan, qui réaffirme l’appartenance du Kosovo à la République
fédérale de Yougoslavie, mais instaure un protectorat international, reprend
les cinq conditions posées par l’OTAN sur la base des accords de Rambouillet
(un des accords proposés par les USA) : l’arrêt des exactions contre la
population civile du Kosovo, le retrait des forces militaires et paramilitaires
serbes de la province, le retour dans leurs foyers de tous les réfugiés, la
mise en place d’un statut d’autonomie pour le Kosovo et le déploiement
d’une force multinationale de maintien de la paix (la KFOR). Il est voté
par le Conseil de sécurité de l’ONU lors de la résolution 1244
le 10 juin 1999.
Selon
l’accord, le Kosovo est, par ailleurs, divisé en cinq zones (cf. cartes
3), dont le commandement est confié aux États-Unis, au Royaume-Uni, à la
France, à l’Italie et à l’Allemagne, mais le rôle et la place du
contingent russe restent l’objet de divergences. En juin, quand les forces de
la KFOR pénètrent au Kosovo (35 000 hommes placés sous l’égide
de l’ONU), elles y ont été précédées par les Russes, qui seront
finalement déployés dans les secteurs américain, français et allemand, ainsi
que sur l’aéroport de Priština.
e)
Le Kosovo est désormais sous administration des Nations unies. Un accord
est signé avec la KFOR, prévoyant la démilitarisation de cette organisation
et sa transformation en force politique. Selon la résolution 1244 du Conseil de
sécurité, une Mission des Nations unies pour le Kosovo (Minuk) assure
l’administration civile et le Français Bernard Kouchner est désigné haut
représentant de l’ONU avec, pour adjoint, l’Américain John Covey. Avec les
trois principaux partis albanais du Kosovo, mais sans les Serbes du Kosovo qui
s’y refusent, la Minuk constitue, en décembre, un Conseil de 8 membres
(4 Kosovars et 4 représentants de la Minuk) chargé de la direction
administrative de la province, sous la présidence de Kouchner. Ils décident également
la création de 19 départements administratifs codirigés par des représentants
locaux et ceux de la Minuk.
Le G8 décide
d’un plan de reconstruction englobant l’ensemble des pays de la région,
mais conditionne son application à la démocratisation de la Serbie. Désireuse
d’accélérer ce processus, l’opposition serbe manifeste, réclamant le départ
de Milošević et la tenue d’élections anticipées. La chute de Milošević
et la victoire de l’opposition menée par Vojislav Kostunica, qui devient président
de la Yougoslavie, favorisent l’évolution de la situation. Lors des élections
municipales organisées le 28 octobre 2000 par la Minuk, la Ligue démocratique
du Kosovo (LDK), le parti du leader des Albanais modérés, Ibrahim Rugova
remporte avec 60% des suffrages ce premier scrutin libre et démocratique depuis
dix ans. Les électeurs serbes, qui représentent moins de 10% du corps électoral,
ne prennent pas part au vote, mais la participation des Albanais est massive.
Cependant, Bernard Kouchner nomme « des représentants serbes dans toutes
les municipalités où ils vivent ». Ces élections marquent une étape
essentielle dans l’application de la résolution 1244 de l’ONU qui prévoit
« une autonomie substantielle » pour le Kosovo. Après le
remplacement de Bernard Kouchner par le Danois Hans Haekkerup, en janvier 2001,
l’avenir du Kosovo demeure difficile. La population serbe, dont une grande
partie a fui vers la Serbie, est régulièrement victime de représailles de la
part des Albanais et vit recluse dans des enclaves.
f) En
novembre 2001, les premières élections législatives depuis la fin de la
guerre en juin 1999 sont organisées au Kosovo. 1,25 million de Kosovars,
dont 170 000 Serbes, sont appelés aux urnes pour élire à la
proportionnelle une Assemblée législative de 120 membres, pour trois ans.
La Ligue démocratique du Kosovo (LDK), d’Ibrahim Rugova, donnée
favorite, obtient 46,29% des suffrages. Le Parti démocratique du Kosovo (PDK)
recueille 25,54% des suffrages et l’Alliance pour l’avenir du Kosovo (AAK),
7,82% Le seul parti serbe en lice, la Coalition pour le retour (Povratac),
obtient 10,96% des suffrages, la participation des électeurs serbes ayant été
massive. Après plusieurs mois de blocage politique, faute de majorité
parlementaire, Ibrahim Rugova est élu président du Kosovo par le Parlement le
4 mars 2002. Selon les termes de la résolution 1244 de
l’ONU, le Kosovo, qui doit s’administrer sous l’égide de la Minuk,
dispose d’institutions aux moyens très limités, mais Ibrahim Rugova ne cache
pas que l’indépendance de la province reste pour lui l’objectif à
atteindre.
En mars 2004,
les violences entre Serbes et Albanais reprennent. Ces affrontements — les
plus graves (vingtaine de morts et édifices sacagés) depuis la fin de la
guerre — soulignent la fragilité de la paix au Kosovo et l’échec
d’une réconciliation entre les deux communautés. Au mois de novembre 2005,
Martti Ahtisaari est nommé par le secrétaire général des Nations unies au
poste d’Envoyé spécial chargé de superviser les négociations sur le statut
final du Kosovo. Martii Ahtisaari propose que le nouveau Kosovo puisse
souscrire aux grands traités internationaux en vigueur et puisse devenir membre
d'organisations internationales comme la Banque mondiale, le FMI, voire les
Nations unis, tout en passant sous la tutelle de l'Union européenne, dont les
représentants remplaceraient à Pristina ceux de l'ONU. Au même moment, le
Parlement du Kosovo vote une résolution en faveur d’un « État indépendant
et souverain » alors que Belgrade refuse toute idée d’indépendance de
la province et que les négociations se déroulent à partir de janvier 2006
sans Ibrahim Rugova, décédé des suites d’un cancer — Fatmir Sejdiu
lui succède à la présidence du Kosovo.
En
mars 2007, le médiateur de l’ONU conclut dans son rapport final que
« l’indépendance sous supervision internationale est la seule option
viable ». Le plan plan Ahtissari a plutôt été bien accueilli à
Pristina, mais il a été dénoncé comme « trahison » par le
mouvement extrémiste Autodétermination, minoritaire, qui réclame
l'organisation d'un référundum sur l'indépendance totale et immédiate de la
province. Le 10 février, ce mouvement a organisé une manifestation de
protestation devant le parlement de Pristina qui a dégénéré. Deux
manifestants ont été tués par les forces de police de l'ONU et du Kosovo.
3)
Conclusion
En
résumé, depuis que le Kosovo est sous administration de l'ONU, la situation
n'a jamais été aussi catastrophique et une véritable épuration ethnique a eu
lieu (c'est pourtant contre ça que l'OTAN disait se battre) faisant du Kosovo
un territoire presque totalement ethniquement albanais (90% désormais) où les
Serbes vivent reclus dans des enclaves, sans liberté de mouvement, et où leur
vie peut basculer à tout instant.
Dans
quelques j
ours se décidera à l'ONU le
nouveau statut du Kosovo. Les Albanais ont d'ores et déjà fait savoir qu'ils
n'accepteront rien d'autre qu'une indépendance pure et simple à leur profit et
attendent avec impatience le départ des forces de l'ONU pour pouvoir détruire
les derniers monuments serbes protégés et faire partir définitivement les
derniers Serbes.
|
-TETOVO,
Macédoine (Reuters) - |
Cinq
mille Albanais de Macédoine ont manifesté vendredi en faveur de l'indépendance
de leurs frères du Kosovo et contre la partition éventuelle de cette province,
qui aurait selon eux un effet domino à travers les Balkans.
Le
rassemblement a eu lieu à Tetovo, ville de l'ouest de la Macédoine, qui fut au
coeur de l'insurrection de la minorité albanaise du printemps 2001.
Les
deux millions d'Albanais du Kosovo perdent patience actuellement au fil d'un
processus de négociations qui, si aucun compromis n'est trouvé avec les
Serbes, se heurtera à une impasse le 10 décembre, date butoir fixée par les médiateurs.
L'idée
de partager le Kosovo, en maintenant le Nord, dominé par la minorité serbe,
partie intégrante de la Serbie, continue d'être mentionnée par certains comme
une sortie possible de la crise. Les dirigeants albanais du Kosovo rejettent une
telle partition, en avertissant qu'elle rallumerait les feux de la discorde en
Macédoine, mais aussi dans la "vallée de Presevo", en Serbie
proprement dite, petite région peuplée d'Albanais.
"Nous
sommes contre la partition du Kosovo. Nous pensons qu'elle aura un effet domino
en Macédoine et dans d'autres parties de l'ex-Yougoslavie", a déclaré à
Reuters le vice-Premier ministre macédonien Imer Aliu, albanais de souche.
Rapport
paru sur LeMonde.fr
Le
président russe Vladimir Poutine n'est pas "fermé" à un compromis
permettant de régler la question du Kosovo tout en ménageant les susceptibilités
des Serbes, a déclaré Nicolas Sarkozy. La France, comme le reste de l'Union
européenne, juge inéluctable l'indépendance de ce territoire en majorité
albanophone. La Serbie s'y oppose, avec le soutien de Moscou. Nicolas Sarkozy a
cependant dit avoir "évoqué" avec Vladimir Poutine "une piste
qui pourrait éventuellement permettre de rapprocher les points de vue".
Mais il a ajouté qu'il était "trop tôt" pour la rendre publique.
La
Russie juge prématuré de définir le statut de la province sans tenir compte
de la position du gouvernement serbe et de tous les groupes ethniques du Kosovo.
Lors d'une réunion dans le cadre du récent sommet du G8,
le président russe a souligné que les règles appliquées à de tels conflits
devaient être universelles[1],
et que la prise de position de la Russie reposait sur le droit international et
les résolutions appropriées du Conseil de sécurité de l'ONU, lesquelles précisent
bien que le Kosovo est partie intégrante de la Serbie[2].
En
l'absence d'accord de Moscou, nécessaire pour faire passer aux Nations Unies
une résolution visant l'indépendance du Kosovo, les États-unis ont cherché à
convaincre leurs partenaires européens de reconnaître une indépendance
proclamée de manière unilatérale par les Albanais du Kosovo. Cependant, les
représentants de l'UE se sont montrés réticents jusqu'ici à cette solution.
Miliciens de l’UCK
Le maréchal Tito
Scènes du pogrom de mars 2004
http://kosovo.site.voila.fr/histoiregeo.html--> ce site nous a permis de constituer la trame chronologique des évènements
http://www.kosovo.net/kosovo_17march.jpg-->
photos
www.lepoint.fr/content/monde/article?id=204548.--> compromis entre la France et la Russie qui reste privé
http://fr.wikipedia.org/wiki/Kosovo#Guerre_de_Kosovo--> conclusion
http://www.lemonde.fr/web/depeches/texte/0,14-0,39-32891379,0.html--> article conclusion
www.tlfq.ulaval.ca/AXL/europe/Kosovo.htm.--> page intro |
alternatives
internationales n°34 mars 2007