La République Démocratique du Congo

Carte d’AfriqueSource : site la documentation française

 

 

 

 

 

I-                    La Décolonisation, ses problèmes et la première crise congolaise.

 

a)     De l’état de colonie privée à l’indépendance

 De 1885 à 1908, l’état indépendant du Congo est sous la souveraineté du roi Léopold II de Belgique. C’est en fait comme une sorte de colonie privée. Sous le contrôle de Léopold II, le Congo subit une politique de travail forcé et des conditions d’exploitation aussi bien humaines que matérielles. A partir de 1900, différents pays comme les Etats-Unis, la grande Bretagne et autres pays européens réagissent face à ses traitements, et le Congo est, en 1908, administré par le gouvernement Belge en tant que colonie.

A partir de 1950, suite à de grands mouvements de décolonisation dans le monde, la Belgique est mise sous pression par l’ONU pour décoloniser le Congo. En effet, elle avait signé la charte des Nations Unies, qui encourage l’autodétermination des peuples. Un plan de décolonisation sur 30 ans est tout d’abord proposé, mais celui-ci est rapidement rejeté par les élites intellectuelles congolaises. L’indépendance est donc finalement fixée au 30 Juin 1960 et un gouvernement avec Kasa-Vubu comme président et Lumumba comme premier ministre est mis en place.

Toutefois, la situation s’annonce tendue à cause des problèmes de revendications d’indépendance des différentes provinces de la République du Congo.

 b)     premier coup d’état et première crise congolaise

 En effet, rapidement, une crise aiguë naît entre le gouvernementCongolais et celui d’un état autoproclamé indépendant : le Katanga, dirigé par Tshombe. Un homme devenu chef d’état major sous le gouvernement en place depuis l’indépendance, profite du chaos et du mécontentement du gouvernement belge, à l’encontre du premier ministre Lumumba et s’empare du pouvoir : c’est Mobutu. Il arrête et assigne à résidence Lumumba, nationaliste populaire au Congo mais détesté en Belgique, avant de le faire assassiner.

            Mobutu renverse Kasa-Vubu le 25 Novembre 1965 par un coup d’état.

Celui-ci, interrompant le crise, est alors accepté de tous, dans le pays, autant qu’à l’étranger. Les Etats-Unis montrent un soutien particulier à Mobutu, qui devient leur cheval de Troie contre la montée du communisme en Afrique ( cf guerre froide ).

Mobutu met alors en place un régime autoritaire avec un seul parti politique ( le mouvement populaire de la Révolution ). Il instaure une décolonisation culturelle : le recours à l’authenticité : le pays est rebaptisé Zaïre en 1971 et les habitants doivent choisir un nom d’origine africaine et locale. Cette révolution culturelle et le culte de la personnalité seront clairement inspirés des modèles soviétiques ( URSS et Chine ). Pendant les premières années, le régime est très bien vu internationalement, il freine la montée du communisme, et les investisseurs étrangers se précipitent sur l’exploitation des ressources naturelles du pays ( 2ème exportateur de diamants au monde ).

Pourtant, les méthodes du régime et le non respect des droits de l’Homme le déconsidère peu à peu aux yeux des démocraties. De plus, un second conflit plus grave et plus long que le premier éclate en 1994, suite au génocide rwandais.

II-                  Débordements des conflits voisins sur le Congo.

 

a)     Le commencement du conflit.

             La seconde crise congolaise naît des suites du génocide rwandais, il nous faut donc expliquer brièvement en quoi consiste celui-ci. Le conflit d’origine est une confrontation entre deux tribus : les Hutus et les Tutsis. Lors de la colonisation, les colons ont appuyés les Tutsi, les revendiquant race supérieure sur les Hutus. Suite à la décolonisation, des Hutus extrémistes ont pris le pouvoir et ont entrepris de massacrer Tutsis et Hutus modérés : ceux-ci se sont donc réfugiés dans un pays voisin, le Congo, et plus particulièrement dans le région du Kivu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Toutefois, le gouvernement zaïrois ne reconnaît pas la nationalité zaïroise à ces réfugiés, et une hostilité anti-tutsi s’installe au Zaïre. C’est ainsi qu’en 1996, dans le région du Kivu, que ces réfugiés appelés Banyamulenge ( zaïrois tutsi d’origine rwandaise installés au Kivu ) se rebellent ; se joignent à eux les opposants de tous bords à Mobutu.

b)     Généralisation du conflit et second coup d’état

 

De plus, le Burandi et l’Ouganda, pays voisins du Congo ( Kinshasa ) et du Rwanda s’impliquent dans le conflit. On observe alors différents affrontements au Kivu :

 

-         l’armée rwandaise ( tutsis) contre les anciens génocidaires Hutus.

-         l’armée burundaise ( tutsis) contre les extrémistes Hutus.

-         des organisations rebelles contre le gouvernement zaïrois.

-         l’armée ougandaise contre les rebelles.

 

Les organisations rebelles à Mobutu, se rassemblent sous une force militaire : la AFDL (alliance des forces démocratiques pour la libération du Zaïre), dont L-D Kabila est nommé coordinateur. En Mai 1997, Mobutu s’exile, et Kabila s’autoproclame alors président de la République démocratique du Congo. Toutefois, ce nouveau régime déçoit les rebelles Banyamulenge et, soutenus par le Rwanda et l’Ouganda, ils lancent une nouvelle guerre, en 1998. Attirés par les ressources naturelles riches du Congo, sept pays africains se lancent dans cette guerre.

            L’ONU intervient alors, et suite à la signature d’accords, la mission des nations unies se retire. Toutefois, le conflit perdure et change de nature, les ressources naturelles, remplaçant la politique au centre des tensions. De 1999 à 2005, les casques bleus sont alors régulièrement intervenus afin de rétablir l’ordre, et deux résolutions ont été votées :

 

-         résolution 1399 de 2002 : condamne la reprise des combats et rappelle les obligations du cessez le feu.

-         résolution 1493 de 2003 : envoie la MONUC au Kivu afin de protéger la population et assure couloir humanitaire. Décide embargo sur la fourniture d’armes aux groupes armés.

III-                Impacts sur la Population.

 

a)     le pillage des Ressources Naturelles

 

La République Démocratique du Congo est connue pour ces richesses : ressources minérales

( diamants (30 % des réserves mondiales), or, cuivre, cobalt ) et forestières. Celles-ci attirent donc les convoitises des pays voisins, notamment de l’Ouganda et du Rwanda, qui s’impliquent dans les conflits afin d’exploiter ces ressources. Une exploitation faite dans les premiers temps par l’armée, pourtant, aujourd’hui des groupes assimilables à des associations criminelles,  ayant des relations avec les gouvernements ou les rebelles, se partagent ce pillage. Celui-ci alimente d’autre part des trafics d’armes, dans cette région toujours victime de guérillas entres ces exploitants illégaux.

 

b)     Les violations des droits de l’Homme

Depuis 1998, la guerre congolaise a provoqué la mort de plus de 3 millions de personnes, pour la plupart civils, du côté des violations de droits de l’homme, le bilan est tout aussi lourd : beaucoup d’habitant ont été contraints à l’exil à cause des conflits, des dizaines de milliers de femmes ont été violées ( et le sont encore) et d’innombrables actes de torture ont été commis ( et le sont encore aussi ). D’autre part, beaucoup d’autres sont mortes, fautes de soins et d’assistance humanitaire ( le gouvernement ne prévoyant pas de structures pour les services publics ceux-ci sont donc très restreints et la population n’a pas accès aux soins.), mais aussi victimes du pillage de leurs terres agricoles par les armées ennemis, et des combats qui les ont chassé sans relâche, les empêchant ainsi de cultiver pour survivre.

           

  D’autre part, les conflits ont entraîné le recrutement d’enfants soldats, attention toutefois, un enfant soldat n’est pas seulement celui qui se bat mais aussi toute personne âgée de moins de 18 ans qui fait partie d’un groupe armé à quelque titre que  ce soit ( combattant, messager, porteurs, mais aussi esclaves sexuels ). Ces enfants sont souvent violés, drogués ou enivrés et ont du se livrer à d’atroces actes ( tuer leur propre famille, commettre des actes de cannibalisme ou sexuels avec les corps de leurs ennemis, subir toutes sortes de violences autant physiques que     morales ). Aujourd’hui c’est en Afrique, où il reste de nombreux conflits en cours, que l’on compte le plus grand nombre d’enfants soldats.

  Photo de réfugiés à Bunia en 2003

Camp de réfugiés à Bunia ( au nord du Kivu ).

Source : ONU sur le site la documentation française

IV-              La Situation aujourd’hui

  Aujourd’hui, la République Démocratique du Congo est engagée dans un processus de réunification et de pacification de son territoire, grâce à l’acte final du dialogue inter congolais, signé en 2003. On peut quand même noter que depuis sa colonisation, le Congo n’a jamais connu la démocratie et que le gouvernement aujourd’hui en place est le premier à s’engager dans une politique transparente et démocratique.  Ce gouvernement est présidé par Joseph Kabila ( fils de L-D Kabila, qui a renversé Mobutu) qui a promulgué  le 4 avril 2003, une constitution de transition.

Photo de Joseph Kabila

Joseph Kabila

Source : ONU sur le site la documentation française

 

Toutefois, les progrès sont fragiles et lents et, des conflits persistent dans l’est du pays, où le pillage des ressources naturelles du pays se fait sans impunités par ses voisins rwandais, Ougandais, mais aussi par nombre de petits groupes criminels. De plus, le trafic d’armes en cours dans le pays n’encourage pas à l’apaisement total de la situation, et les combats ont toujours cours. Les conditions de vie de la population, ne s’améliorent donc pas et les violations des droits de l’homme restent nombreuses.

On peut donc dire, que malgré sa non-médiatisation et un certain avancement, le conflit ne cesse d’exister.

Sources :

 

-         http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tat_ind%C3%A9pendant_du_Congo

ce site nous a servi à comprendre les débuts de la république du Congo, de son appartenance au roi Léopold II à son indépendance.

 

-         http://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_congolaise

grâce à ce site, nous avons pu avoir des renseignements sur la première crise congolaise et sur le chef d’état / dictateur Mobutu. toutefois ce site n’était pas très clair et les explications étaient difficiles à comprendre. Heureusement les site suivant nous a aidé à tout remettre dans le bon ordre et à tout comprendre !

 

-         http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/conflit-grands-lacs/index.shtml

ce site est le meilleur des sites que nous avons consulté, clair et assez synthétique, il rappelle point par point l’histoire et les crises de la république démocratique du Congo et explique la situation actuelle de ce pays sur le point humanitaire, politique et économique.

 

-         http://fr.wikipedia.org/wiki/MO%C3%Afse_Tshombe

Ce site nous a permis d’éclairer quelques incertitudes sur l’origine de la première crise du Congo, et de comprendre d’où venaient les tensions qui ont entraînées et facilitées le coup d’état de Mobutu.

 

-         http://www.msf.fr/documents/RapportsAnnuels/2006/Activites/rdc.pdf

ce site nous a permis de comprendre, grâce aux action de médecins sans frontières, la situation humanitaire en République démocratique du Congo.

 

-         http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9publique_d%C3%A9mocratique_du_Congo

ce site nous a permis de voir et comprendre l’histoire de la république du Congo de son indépendance jusqu’à aujourd’hui.