La Côte d’Ivoire  

 

Histoire : ancienne colonie française indépendante depuis 1960

Nom officiel : République de la Côte d’Ivoire

Régime politique : République pluraliste

Président : Laurent Gbagbo

Capitale : Yamoussoukro

Superficie : 322 464 km²

Habitants : 16 349 000 (30% immigrés)

Espérance de vie : 47 ans (sida)

Ethnies : Baoulé (23%), Bété (18%), Sénoufo (15%), Malinké (11%)

Langues : français + patois

Religions principales : Islam, Christianisme

Monnaie : Le Franc CFA (10F = 0.15€)

Economie : agriculture (cacao = 1er producteur mondial)

 
 

 

 

 

 

 

Un peu d’histoire

Cinquième millénaire

A partir de cette époque, il semblerait que des Pygmées soient arrivés dans cette partie de l'Afrique, poussés à se déplacer par la disparition des forêts du Sahara. En effet, de nombreuses croyances ivoiriennes disent que les maîtres de leur Terre sont de petits hommes barbus au teint clair, vivant dans les arbres et armés d'arcs et de flèches qui ressemblent beaucoup aux Pygmées vivant encore en Afrique de l'Est.

XVème au XVIIème siècle

Les portugais furent les premiers européens à débarquer en Côte d'Ivoire au XVème siècle.  C'est à cette époque qu'ils débutèrent la traite des esclaves poursuivie par les français aux XVIIème et XVIIIème siècles.

La traite des esclaves

La traite des esclaves est un fléau qui a ravagé l'Afrique pendant trois siècles jusqu'à ce qu'elle soit interdite en 1848 par l'Europe entière. Elle a engendré un dépeuplement de beaucoup d’africains entraînant ainsi une forte baisse du taux démographique mais surtout une haine intense entre les différentes ethnies qui aboutirent à de nombreuses guerres tribales. En effet, les européens, hésitant à s'aventurer dans les terres, préféraient payer les africains pour obtenir des esclaves. Rapidement, d'importantes chasses à l'homme se développèrent entre les différentes ethnies et provoquèrent la migration des plus faibles.

XVIIIème siècle

Le 10 mars 1893, le décret portant sur la création de la Colonie de Côte d'Ivoire est ainsi signé, BINGER en devient le gouverneur et Grand-Bassam la capitale. Cependant, la soumission de l'ensemble du pays est loin d'être acquise et il faudra plus de vingt ans à la France pour réellement s'imposer. Outre les difficultés des français à vivre sous un tel climat, de nombreux conflits apparaissent car les différentes ethnies ne comprennent pas les nombreuses décisions arbitraires des autorités françaises. Plus tard, les français lancent une armée contre SAMORY, souverain et combattant contre la colonisation française. Celui-ci, sûr de sa défaite, prend la fuite. Cependant, cette chasse ne prendra fin qu'en 1898 lorsque SAMORY sera capturé et déporté.                                                                                                                                            En 1899, Grand-Bassam subit une terrible épidémie de fièvre jaune. Les français se retirent à Bingerville où l'air est plus pur et en font la nouvelle capitale de la Côte d'Ivoire.

XXème siècle - Période coloniale

En 1932, Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, jeune médecin formé à l'Ecole de Médecine de Dakar, prend la défense des planteurs de cacao. Dès le départ, il milite pour un combat pacifique et le dialogue.

En 1934, pour des raisons de développement économique, Abidjan devient la capitale de la Côte d'Ivoire à la place de Bingerville.

En 1944, la Conférence de Brazzaville, réunie par le général De GAULLE pour aborder le thème de l'avenir des colonies françaises, envisage la possibilité de l'autonomie. Félix HOUPHOUËT-BOIGNY occupe bien vite une place prépondérante qui lui permet de faire abolir le travail forcé pour les planteurs de café et cacao. Ainsi, il crée le premier Syndicat Agricole Africain afin de lutter plus fortement contre les injustices.

En 1945, les différentes colonies obtiennent leur représentation à l'Assemblée Constituante Française et Félix HOUPHOUËT-BOIGNY est élu Député de la Côte d'Ivoire. Dès l'année suivante, il obtient l'abolition du travail forcé pour l'ensemble des colonies françaises.

En 1946, il fonde le Parti Démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), qui constitue la section ivoirienne du Rassemblement Démocratique Africain (RDA). En 1956, il entre au Parlement français puis devient Ministre délégué à la présidence du Conseil en France.

En 1959, il devient Premier Ministre de la Côte d'Ivoire et mène le pays à l'indépendance.

Le 7 Août 1960, l'indépendance de la Côte d'Ivoire est effective.

Novembre 1960, il est élu président de République de Côte d’Ivoire.

XXème siècle - Période post coloniale

Dès le début, le Président de la République s'est fixé des objectifs ambitieux : obtenir rapidement l'autosuffisance alimentaire, diversifier les cultures afin d'être moins dépendant du café et du cacao et, enfin, lancer la construction de barrages permettant l'implantation de centrales hydroélectriques.

Ainsi, dans les années 70, la Côte d'Ivoire connaît une très forte croissance économique soutenue par les cours du café et du cacao. Le pays lança alors un plan important d'industrialisation et de développement des infrastructures.

Mais, de 1982 à 1984, la Côte d'Ivoire rencontre sa première grande crise économique due à l'effet simultanée de la sécheresse et de la chute des cours du café et du cacao.

Le 7 décembre 1993, le Président BOIGNY décède. Henri KONAN BEDIE, Président de l'Assemblée Nationale, lui succède alors à la tête de l'Etat. Pendant sa présidence, la Côte d’Ivoire stagne et les dirigeants s’enrichissent. Aussi, il promeut un concept prétendument culturel : « l’Ivoirité » (ce concept xénophobe est censé distinguer les « vrais » ivoiriens des autres) et développe une haine farouche à l’égard des ivoiriens du Nord et des immigrés (représentant environ 1/3 des habitants du pays). A cela, s’ajoutent des querelles sur la propriété des terres agricoles.

 

En 1994, le Franc CFA est dévalué de 50%. Cette mesure sera accompagnée d'une baisse des taxes douanières à l'entrée pour essayer de limiter l'inflation. Cette dévaluation dope les exportations.

 

Un coup d’état :

En 1999, le général Robert GUEÏ prend le pouvoir et une grande partie des ivoiriens est alors soulagée. Mais très vite, ses sous-officiers se divisent en deux camps et s’entretuent. Ils éliminent par la suite le clan des originaires du Nord.

 

En 2000 a lieu une nouvelle élection présidentielle ou Gueï a pour challenger Laurent GBAGBO. Alors que les résultats sont favorables à ce dernier, Gueï se proclame vainqueur ! Après l’invasion des rues d’Abidjan par des fidèles de son ex opposant Alassan Ouattara, Guïe prend la fuite et Gbagbo devient président.

 

Le 19 septembre 2002, la crise éclate :

            Ce jour là, la Côte d'Ivoire se retrouve sous les coups de feux et les explosions ; c'est une tentative de coup d'Etat. D'anciens soldats ivoiriens prennent le contrôle des deux principales villes du Nord : Bouaké et Korhogo, mais sont repoussés d'Abidjan. La ligne de front coupe le pays en deux : Forces nouvelles (détiennent 40% du pays) au Nord et Forces Gouvernementales au Sud.

            Les premiers renforts français arrivent le 22 septembre et signent un cessez-le-feu un mois plus tard. Suite à ce coup d'Etat, l'Accord de Marcoussis sera signé en janvier 2003 et prévoira des mesures politiques concernant le désarmement.

 

 

Le cacao :

Le cacao représente plus de 40% du marché et 20% di PIB du pays et 6 millions d’habitants (sur 15 millions), vivent de cette production qui s’élève au 1er rang mondial. Cependant, il y a beaucoup de conflits concernant l'exploitation du cacao en Côte d’Ivoire. En effet, des mouvements rebelles, des troupes loyalistes et des forces françaises implantés de part et d'autre de la "boucle du cacao" (territoire à l'ouest du pays, compris entre Daloa et le port de San Pedro) entravent la récolte et l'acheminement des fèves.

Le ramassage a lieu en deux temps : d'octobre à mars, une récolte principale fournit 80% de la production tandis que le reste s’effectue lors d’une récolte complémentaire en mai et juin.  Cette économie ivoirienne est donc très dépendante des aléas climatiques. C’est pour cela que l’on estime la perte à 30 ou 40 000 tonnes par rapport au million de tonnes extrait de la récolte principale. Ainsi, les professionnels de la filière s’inquiètent pour deux raisons : la hausse des prix de 30% et la qualité médiocres des fèves. En effet, les fèves sont parfois extraites trop vite de leurs cabosses par des cultivateurs pressés par les combats, et sont donc humides et moisissent.

 

L’ONU ou l’ONUCI

 

L’Organisation des Nations Unies a été fondée, selon sa Charte, pour « préserver les générations futures du fléau de la guerre ». Au cours de ces dernières années, l’ONU a connu plusieurs échecs face à ce défi, et elle n’est guère en mesure de faire mieux aujourd’hui.

Alors que le peuple ivoirien est à la recherche de la paix après quatre années de crise, la question centrale qui préoccupe certains acteurs nationaux est de dépouiller le Président Laurent GBAGBO de ses pouvoirs constitutionnels, soit, le neutraliser et l’éliminer de la vie politique.

Ayant considéré que la situation en Côte d’Ivoire continuait de menacer la paix et la sécurité internationales de la région, le Conseil de sécurité a décidé de créer l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) à compter du 4 avril 2004 à la demande du Président de la République de Côte d'Ivoire. L’ONUCI remplace la Mission des Nations Unies en Côte d’Ivoire (MINUCI).

Le rôle de l’ONUCI est le désarmement, la démobilisation, la réinsertion ; mais il est aussi un appui pour les opérations humanitaires (avec la libre circulation des personnes et des biens), ainsi que l’appui à la mise en œuvre du processus de paix.

L'ONUCI observe la situation politique, économique, sociale, humanitaire et militaire en Côte d'Ivoire afin de bien définir ses actions et faire des recommandations susceptibles de contribuer à la recherche d'une solution durable à la crise.

Ce suivi s'articule autour de la mise en oeuvre des Accords de paix conclus par les parties ivoiriennes, notamment ceux de Linas-Marcoussis, d'Accra III et de Pretoria, ainsi que l'Accord Politique de Ouagadougou et le respect des résolutions du Conseil de Sécurité.

 

Bibliographie :

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/cote-divoire/index.shtml

Ce site nous a permis de trouver des informations sur l’histoire de la Côte d’Ivoire et sur sa géographie principale.

 

http://www.abidjan.net/cotedivoire/presentation/historique

En consultant ce site, nous avons pu compléter et préciser les informations historiques que nous possédions déjà et trouver des cartes.

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Samory_Tour%C3%A9

Ce site nous a permis de nous renseigner sur qui était Samory.

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_politico-militaire_en_C%C3%B4te_d'Ivoire

Ce site nous a également aidées dans les informations historiques, il est assez clair et précis.

 

http://www.un.org/french/peace/peace/cu_mission/onuci/docs.html

Nous avons pu trouver une carte explicite et en couleurs de la Côte d’Ivoire durant la crise de 2002 sur ce site, bien qu’elle soit légèrement flou.

 

Journal Le Monde décembre 2004 rubrique « Les Dossiers de l’actualité »

Ces pages de journal nous ont beaucoup aidées en ce qui concerne le cacao, la succession des présidents et la division Nord-Sud de la Côte à cause de la crise de 2002.

(Rq : Il est vrai que nous n’avons pas utilisé de manuel ni d’encyclopédie car nous avons jugé avoir déjà rassemblé énormément d’informations grâce à cette bibliographie. Nous possédions déjà beaucoup d’éléments à classer, il était donc inutile et peu pratique pour des raisons de temps d’aller de nouveau à la « pêche aux informations ».)

Coralie D

Mélanie J

TL