L’IRAN
source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Drapeau_de_l'Iran
I.
Organisation de 1935 à nos jours
L’Iran est un état du Proche-Orient, d’une superficie de 1 648 000 Km2 et d’une population de 69 millions d’habitants. Sa capitale est Téhéran. Il
est borné par la mer Caspienne d’une part, le golfe Persique et le
golfe d’Oman d’autre part.
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(http://www.airtropic.com/carte-iran.html ) Carte
Iran |
Dirigé, à partir de 1926, par Reza Shah Pahlavi, ce dernier demande officiellement le 21 mars 1935 à la communauté internationale de ne plus appeler son pays « Perse »,mais Iran. |
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L’Iran connaît alors une modernisation générale notamment au plan des infrastructures et de l’appareil administratif. La société Iranienne doit subir un vaste programme d’occidentalisation, dont un nouveau statut pour la femme avec l’abolition du tchador et l’obligation de porter un habit à « l’occidentale » pour les hommes. Le persan devient la lange officielle de l’Iran et toutes les langues des minorités ethniques sont interdites en public.
Cependant
l’Iran reste un Etat autoritaire et centralisé qui réprime fermement toute
forme d’opposition.
En
1953, Le premier
ministre Iranien Mohammad Mossadegh qui entreprend la nationalisation du pétrole
est éloigné du pouvoir à la suite d’un complot organisé par les services
secrets britanniques et américains (opération Ajax).
A la fin des années soixante, l’Iran se dégage progressivement de l’emprise américaine et renforce ses relations avec l’Europe et les pays communistes ; il resserre également ses liens avec le monde arabe.
Pour
consolider son pouvoir absolu le shah forme une police secrète : la Savak.
Elle consiste à réprimer toute opposition . Or, cette dernière est
principalement constituée des mouvements islamistes.
En 1978, de violentes émeutes éclatent à l’instigation des mouvements islamistes Le pays entre en guerre et en janvier 1979, les fidèles de l’ayatollah Khomeiny réussissent à forcer le shah à partir en exil.
Le
1er février 1979, Rouhollah Khomeiny revient en Iran
après un exil de quinze ans en Turquie, en Irak puis en France. Il
renverse le gouvernement du shah le 11 février 1979. |
(source
wikipedia) Photo
Khomeiny |
La
république islamique
dirigée par un guide suprême est mise en place à la suite d’un référendum.
Elle est officiellement proclamée le 1er avril 1979.Ce nouveau
gouvernement est extrêmement conservateur. Il organise une répression brutale
qui permet d’éliminer tous les opposants à la république islamique. Il met
également fin aux relations étroites avec les Etats-Unis.
KHOMEINY
meurt le 3 juin 1989. C’est l’ayatollah Ali Khamenei qui est désigné comme
Guide Suprême pour lui succéder.
Le
24 juin 2005 M. Mahmoud AHMADINEJAD, maire ultra-conservateur de Téhéran est
élu Président de la République. Il s’agit d’un homme au passé très
controversé en raison de son implication dans les mouvements intégristes purs
et durs.
Le 4 novembre 1979, des étudiants Iraniens prennent d’assaut l’Ambassade des Etat-Unis à Téhéran : 66 employés sont pris en otage. Ils seront libérés le 20 janvier 1981, jour de l’arrivée au pouvoir américain de Ronald Reagan.
Le
22 septembre 1980, l’Irak envahit l’Iran. Avant la guerre, ces deux pays comptaient sur leurs
revenus pétroliers pour subvenir à leurs besoins militaires. Or, au début des
années 1980, leurs exportations avaient nettement diminué.
En
1984, commencèrent les attaques systématiques d’installations pétrolières
par les deux camps.
Des
combats sévères ont lieu jusqu’au début des années 1990 entre les
nationalistes Kurdes et les communistes d’une part et l’armée iranienne
d’autre part.
Il
s’agit d’un slogan néo-conservateur qui désigne les différents pays soupçonnés
par l’administration Bush de vouloir se procurer des armes de destruction
massive et de soutenir le terrorisme. L’Iran a été cité par George W. Bush
en 2002 comme étant un des pays concernés. Ce
discours visait à préparer l’opinion publique américaine et
internationale à l’entrée en guerre en Irak en 2003.
II. Les points chauds en Iran
Depuis
la fin de la guerre Iran-Irak et après la guerre du golfe, la convergence
d’intérêts entre l’Iran et Israël disparaît. Téhéran soutient alors
les organisations islamistes radicales palestiniennes.
Depuis
l’arrivée au pouvoir de Ahmadinejad en 2005, l’état d’Israël est
l’une des cibles principales des discours provocateurs du nouveau Président.
Il déclare « qu’Israël doit être rayé de la carte ».
Ces déclarations renforcent les dirigeants israéliens dans leur conviction
qu’un Iran nucléarisé – en référence à la découverte de l’usine de
Natanz révélée en 2002- constituerait une menace majeure pour leur sécurité.
B . La question du nucléaire
Les
Iraniens voulaient avoir, eux aussi, l’arme nucléaire dans la crainte de
devoir riposter lors d’une agression de type nucléaire. Car, en effet, tous
les pays ou presque qui entourent ce pays du Moyen Orient, ont entre les mains
une possibilité de riposte dans le cas « d’une guerre nucléaire ».
Mais
ce n’est pas si évident car l’ONU s’y oppose : le conseil de sécurité,
le 31 juillet 2006, adopte la résolution 1696 qui exige que « l’Iran
suspende toutes ses activités liées à l’enrichissement de l’uranium avant
le 31 août 2006 ». Cette échéance n’est pas respectée par Téhéran.
Donc, le 23 décembre de cette même année, le conseil de sécurité adopte la
résolution 1737, interdisant « la vente de tout matériel ou technologie
qui puisse contribuer aux activités de l’Iran dans les domaines nucléaires
et balistiques jusqu’à ce que l’Iran cesse ses activités
d’enrichissement de l’uranium ».
C’est
la découverte en 2002, confirmée par l’Agence internationale de l’énergie
atomique (A.I.E.A.), d’un programme clandestin d’enrichissement
et de retraitement d’uranium qui a suscité une très forte préoccupation de
la communauté internationale.
Il
convient de préciser que cette idée avait été lancée par le Chah, puis
avait été interrompue par la révolution
islamique en 1979 puis
reprise en 1989. Téhéran a donc dissimulé ses activités d’enrichissement
en uranium.
La
première conséquence évidente d’un Iran nucléaire serait de désobéir au
Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) conclu en 1968 qui avait été
accepté par 187 pays dont Téhéran. Après la Corée du Nord, qui a conduit en
octobre dernier son premier test nucléaire, l’Iran deviendrait le deuxième
pays à se retirer de cet accord international. En effet, seuls les pays membres
permanents au Conseil de Sécurité de l’ONU ont l’arme nucléaire.
A
. Le nucléaire en Iran (2007)
Un
Iran nucléaire, comme l’a laissé entendre Nicolas Sarkozy, s’inscrira-t-il
bien dans le cadre de la dissuasion ? Quelles conséquences pour la
« stabilité » internationale si l’Iran est doté de la bombe
atomique ?
Car
beaucoup de pays du Moyen Orient sont aussi intéressés par cette course aux
armements, course qui a été mise en suspend. On essaie donc d’éviter
une nouvelle course.
« Pour Téhéran le programme nucléaire vise avant tout à s’affirmer comme une puissance régionale en profitant de l’effondrement de son ennemi traditionnel, l’Irak, après l’invasion américaine de 2003. Et il n’est pas totalement exclu, non plus, selon nombre d’experts, que l’Iran, en poursuivant l’enrichissement de l’uranium, notamment à Natanz, se contente de rester à la limite du nucléaire civil sans franchir immédiatement le seuil du militaire. Ou encore que, s’il se dote de la bombe atomique, il ne se livre à aucun essai, maintenant ainsi une ambiguïté sur sa posture »
Jacques
HUBERT-RODIER
Extrait
de l’Editorial Les Echos.fr
Le
3 octobre 2007
(extrait
d’article paru dans « le monde diplomatique » en juillet 2007)
« Stupéfait,
le monde a découvert après le 11 septembre que les »combattants de la
liberté » afghans, célébrés par le Président Ronald Reagan pour leur
résistance à l’empire du Mal (soviétique) avaient une vision très
originale de la « liberté ». Al-Qaida est né de cet aveuglement américain.
Vingt ans plus tard, Washington a-t-il tiré les leçons de ce « fourvoiement » ?
Non, si l’on en croit les informations données par le célèbre journaliste
américain Seymour Hersh : les Etats-Unis ont mis sur pied une coalition de
pays arabes sunnites modérés dans le but d’aider tous les mouvements
anti-iraniens et anti-chiites – y compris les plus « radicaux »…
Désormais,
l’Iran a remplacé Al-Qaida dans le rôle d’ennemi public numéro un. »
Alain
GRESH
Ñ
Ð
Bibliographie
- Encyclopédie en ligne wikipedia.com
-
Le site du Monde Diplomatique : http://www.monde-diplomatique.fr/index/pays/iran
- Le site du Monde http://www.lemonde.fr/
- Le site de Libération http://www.liberation.fr/
-
Le site http://www.iran-resist.org/ir19
- Editorial http://www.lesechos.fr/ du 3 octobre 2007 par Jacques HUBERT-RODIER
- Article du Monde Diplomatique de juillet 2007 par Alain Gresh
- http://www.radio-canada.ca/nouvelles/dossiers/Iran/nucléaire.shtml
- http://le.cos.free.fr/iran-irak .
- Http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/asie/iran.htm
-
http://le.cos.free.fr/iran-irak.htm
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