•Situation géographique

La Tchétchénie est une république constitutive de la Fédération de Russie.

Région du sud-ouest de la Russie, entourée du Daghestan, de l’Ossétie, et le l’Ingouchie, ayant une frontière commune avec la Géorgie.

• Religion

La religion est l’un des problèmes de la Tchétchénie. Au Nord, la Russie est orthodoxe et le sud musulman, les pays limitrophes du sud étant musulmans également. Plus la Tchétchénie s’est développée plus l’attraction de l’Islam s’est fait ressentir.

•Brève histoire de la Tchétchénie (avant les guerres étudiées ci -dessous)

Les Tchétchènes ont, depuis l’Antiquité, résisté aux conquêtes romaines et aux invasions des Mongols.

Au 13e siècle, le peuple devient majoritairement islamique.

Au 14e siècle, Les tchétchènes résistent à l’annexion de la région du Caucase par Catherine II de Russie. Les tensions continuent d’augmenter à travers les années.

En juillet 1785, la première bataille entre les Russes et les rebelles éclata, on assiste à la première révolution tchétchène. Son leader, le cheikh Mansour, utilisa la religion pour rallier le peuple montagnard, ainsi que leurs voisins qui en sortirent victorieux.

De 1934 à 1992 elle fut rattachée à la voisine l’Ingouchie dans la république socialiste soviétique autonome de Tchétchénie-Ingouchie.

En 1944, Staline accusa la Tchétchénie de collaboration avec les nazis afin de se rebeller de nouveau. La moitié du peuple tchétchène fut alors déportée au Daghestan et en Asie. Beaucoup d’entre eux résistèrent et périrent… La Tchétchénie fut occupée jusqu’à la mort de Staline, en 1957.

•Première guerre 1991-1994

L’année 1991 est marquée par la chute du régime communiste en URSS.

-intérêt russe de dominer la région du Caucase(depuis 2 siècles)

• 1991 : disparition de l’URSS: création de 15 États indépendants, dont la Tchétchénie. Mais, contrairement à plusieurs républiques, elle n’obtient pas l’indépendance, car elle possède une richesse: le pétrole…

• toujours en 1991: Doudaïev est au pouvoir. Il déclare la sécession et l’indépendance de la Tchétchénie. Mais Eltsine (président Russe) voit une menace.

è il déclare l’état d’urgence à Grozny - capitale de la

Tchétchénie. Doudaïev* réplique en lançant une menace contre les centrales nucléaires russes: il est vu par les Russes comme le chef d’un réseau terroriste. Moscou déploie ses troupes aux frontières de l’Arménie, de la Géorgie et de l’Azerbaïdjan, qui ont demandé à la Russie de réagir face à ces menaces.

• 1992: séparation de la Tchétchénie-Ingouchie.

• 1993: Doudaïev veut instaurer un régime dictatorial. Mais la population demande des élections libres. Doudaïev est remplacé par Mamodaïev.

è 2 gouvernements: l’un dirigé par Doudaïev, l’autre par le parlement(Mamodaïev).

Ce déséquilibre entraîne des confrontations entre les partisans des deux dirigeants. Un régime autoritaire est créé.

- 1994 : Des ventes illégales de pétrole on lieu en Tchétchénie. Les responsables des ventes sont les opposants à Doudaïev.

- décembre 1994: La Russie doit détruire les preuves de son implication dans le trafic de pétrole: elle commence les combats, aidée par les États-Unis.

• L’entre-deux-guerres 1994-1996

- En janvier 1995, deux mois plus tard, Grozny tombe. Le bilan humain et matériel est important des deux côtés.

Après la chute de Grozny, les Tchétchènes continuent l’assaut: ils attaquent les Russes.

En juillet 1995, un cessez-le-feu est déclaré: Bassaïev, un chef de guerre moscovite, prend en otage des centaines de personnes pendant cinq jours, dans un hôpital pour obtenir des négociations qui réussissent.

En 1996, un traité liant la Tchétchénie à Moscou est signé. Il représente la Tchétchénie comme « État (russe) indépendant, sujet de droit international ».

-1997: Maskhadov est élu président de Tchétchénie, contre l'extrémiste Chamil Bassaïev.

- signature d’un accord de paix qui convient qu’aucun acte armé sera réalisé.

1996-1999

En 1996, la paix en Tchétchénie s’avère menacée.

En effet, si les autorités russes et les dirigeants indépendantistes Tchétchènes ont signéle31 août 1996 les accords de Khassaviourt proclamant la fin de la première guerre de Tchétchénie, le Kremlin ne les a pas réellement mis en pratique.

De son côté, l’armée rouge ne pouvait accepter cette indépendance de la Tchétchénie et rêvait de revanche. Ce climat hostile explique l’anarchie présente dans cette région entre 1996 et 1999 ( trafics, instabilité politique…).

Ainsi débute au cours de l’été 99 la reprise des conflits russo-tchétchène :

§ le 7 août, l’armée russe repousse un groupe d’extrémistes tchétchènes, qui s’étaient emparés de villages au Daghestan, la république voisine

§ le 9 août Vladimir Poutine devient le premier ministre russe

§ le 31 août surviennent des attentats meurtriers en Russie attribués par le pouvoir aux Tchétchènes

§ le 5 septembre a lieu la riposte russe, qui bombarde Grozny : capitale de la Tchétchénie

§ le 1er octobre Vladimir Poutine renie l’indépendance de la Tchétchénie et par conséquent le pouvoir du président tchétchène : Maskhadov. Les troupes russes envahissent la Tchétchénie

80000 soldats russes y sont envoyés ; cette mission vise à enrayer le terrorisme. La population se déplace en partie vers les régions voisines tchétchènes comme l’Ossétie et le Daghestan afin d’échapper aux combats sanglants, aux atrocités en tout genre.

Malgré ces fuites, on estime aujourd’hui le nombre de morts à 70000.

Ainsi, le 2 février 2000, Vladimir Poutine annonce la fin de la deuxième guerre en Tchétchénie. Les tchétchènes annoncent l’abandon de Grozny ; 2000 combattants se retirent de la ville.

Le 18 avril 2001, un gouvernement prorusse s’installe à Grozny, cela marque le début de la « tchétchénisation ». Celle-ci s’accompagne d’une reprise du dialogue entre indépendantistes tchétchènes et émissaires russes mais qui s’avèrent peu prometteuses.

En effet, le 10 janvier 2002, l’état-major russe affirme avoir remporté la victoire. Un commando tchétchène s’empare alors de l’opéra de Moscou, prenant en otage 900 personnes. Le conflit reprend aussitôt entre les russes et les tchétchènes.

Depuis 2002, les conflits sont toujours d’actualité dans cette régions du monde, la Tchétchénie demeure en ruines et le conflit, longtemps circonscrit à la république a fini par s’étendre aux république voisines. Selon les paroles d’Anna Politkovskaïa, une journaliste assassinée pour avoir dénoncé la guerre, c’est à une « tchétchénisation » de la Russie que l’on assiste désormais, avec la multiplication des crimes racistes, la mise au ban des nations tchétchènes et même les personnes originaires du Caucase.

L’interminable conflit de Tchétchénie a engendré une génération de « desperados » qui n’ont rien connu d’autre que la guerre, des vagues de réfugiés et la diffusion d’un islam radical dans une région de tradition soufie qui se distinguait par sa modération en matière religieuse.