I- L'éruption
du Pinatubo aux Philippines en 1991
Introduction :
Parmi les différents risques connus, le volcanisme reste difficile à maîtriser.
a-Description
des deux éruptions
Pinatubo :
[1]
[2]
Le
Mont Pinatubo est situé à 90 km au Nord-Ouest de Manilles, capitale des
Philippines. Le volcan ne figurait pas comme volcan actif dans les années 1990.
Cependant, en avril 1991, après 500 ans de calme, le volcan présente les
premiers signes visibles d'une activité. Des panaches de vapeur sont apparus
avec quelques émissions de cendres. En une seule journée on enregistre plus de
200 tremblements de terre. Au début du mois de juin, on observe une très forte
augmentation des teneurs en dioxyde de soufre dans les jets de vapeur. Les séimes
se multiplient et se rapprochent de la surface, traduisant la montée du magma.
Le 7 juin 1991, le magma apparaît et les tonnes de dioxyde de soufre se libèrent.
Du 12 au 14 juin, de violents explosions et une formation d’immenses colonnes
de cendres apparurent. Le 15 juin, une très violente explosion se produit avec
des retombées de fragments de pierre ponce et un transport des cendres à 2000
km de distance à cause des vents alizés* . Cette éruption a eu lieu au début de la saison des pluies. Les
effets ont été multipliés par le typhon Yunia qui a touché l’île à ce
moment-là et a engendré la crue des rivières proches du volcan et la
formation de coulées de boue emportant tout sur leurs passages.
cf. vidéo et panneau avec photos.
piton
de la fournaise :
[3]
[4]
Le
Piton de la fournaise se situe sur l’île de la Réunion, département français
d’outre mer, situé dans la partie ouest de l’Océan Indien. Il y a 2
volcans : le Piton des neiges (le plus vieux et n’est plus en activité) et le
Piton-de-la-Fournaise âgé de 400.000 ans. Son sommet atteint 2631 mètres.
Les
risques d'éruptions sont fréquents au Piton de la Fournaise puisqu'il est bien
rare que le volcan resta inactif plus de deux ans. Se situant le plus souvent
dans l'Enclos*, ces éruptions sont souvent plus spectaculaires que dangereuses
puisqu’il est de type effusif, caractérisé par des laves fluides. Néanmoins
lorsqu'elles se produisent hors de l'enclos, elles peuvent devenir une nuisance.
Il est donc important de prévenir ce type d'éruptions. Le 20 mars, une fissure
de 700 m de long s’ouvre à 1000 m d’altitude juste au dessus du Piton
Takamaka. De multiples fontaines de laves jaillissent tout au long de la fissure
accompagnées d’explosions aux panaches noirs de cendres. La coulée se divise
au nord et au sud du Piton Takamaka et avance à une vitesse de 100 à 300m/h. cf.
panneau avec photos.
b-L’ impact des éruptions
sur la population
Le Pinatubo :
Le 7 juin, seize villages ont été
évacués dans un périmètre de 20km autour du volcan. Trois jours plus tard,
la base américaine de Clark à 20 km au nord-ouest fut également évacuée
(14000 personnes). Suite à l’éruption du Pinatubo, des centaines de milliers
de personnes ont été plongées dans un total dénuement (destructions des
habitations et des récoltes, problèmes de ravitaillement en eau, en
nourriture…).
Les sols volcaniques étant fertiles, 15 000 personnes vivaient sur les
flancs du volcan et 500 000 dans les régions environnantes. Il a provoqué 1
000 morts. La prédiction a permit l'évacuation de 300 000 personnes ce qui a
limité fortement le nombre de victimes. Ce plan d’évacuation fut organisé
par le Phivolcs (Philippine Institute of volcanology and seismology). Cette éruption
majeure a affecté près de 1,8 million d’habitants. .Les victimes ont été
dues plutôt aux maladies et épidémies contractées dans les centres d’évacuation
et les camps de réfugiés.
Piton de la Fournaise :
Le Piton de la Fournaise menace la commune de Sainte-Rose.
L'alerte 3 (le plus haut niveau d’alerte) a été déclenclée par la préfecture,
ainsi les 700 habitants du village de Bois Blanc ont été évacués.
c-Les moyens utilisés pour prévenir l’éruption
Pinatubo :
Durant les premiers signes de l’éruption des alertes furent données et on installa des stations d’observation.
Dans un premier temps, les signes d’une éruption ont été observées (comme la montée du magma), puis des alertes ont été données afin d’organiser un plan d’évacuation. Enfin on a installé des stations d’observations.
Piton de la Fournaise :
La
surveillance du Piton de la Fournaise est assurée par trois réseaux :
-
le réseau sismologique qui enregistre les séismes qui se produisent
avant l’éruption d’un volcan.
-
le réseau radon* (cf. partie II).
-
le réseau magnétique* (cf. partie II)
L’observatoire
du Piton de la Fournaise teste et adapte des
capteurs capables de déceler la présence du radon et de mesurer sa
concentration.
En France l’institut de
Physique du Globe de Paris gère 3 observatoires volcanologiques dont un qui se
situe à la Réunion (le Piton de la Fournaise). Ce sont des établissements de
recherche qui répondent à 2 objectifs : le 1er est la mission
de surveillance répondant aux besoins de sécurité de population qui vivent
dans l’environnement d’un volcan. Le 2nd est d’améliorer la
connaissance du « phénomène volcan ».
d-Les
bilans géographiques et écologiques
Ce fut en un an, la 3ème catastrophe qui se produisit aux
Philippines après le tremblement de terre de Manille et après le passage d'un
typhon. Il a provoqué un désastre écologique et économique dans la région
de Pampanga. Suite à l’éruption du Pinatubo, la région de Pampanga, aussi
appelée le « grenier à riz » des Philippines a vu ses dizaines de milliers
d’hectares de rizières et de forêts dévastées et stérilisées pour un
temps. Cette fois la catastrophe eut des incidences planétaires. Cette éruption
a eu aussi un effet perceptible durant plusieurs années dans tout l'hémisphère
Nord. Les cendres injectées dans la stratosphère, se dispersèrent et firent
plusieurs fois le tour de la Terre. Après l’éruption du Pinatubo il y eut,
d'ailleurs pendant plusieurs semaines, une série de magnifiques couchers de
soleil dans l’hémisphère Nord. Il y eut donc par ce phénomène et un nuage
de poussière et de gaz (dioxyde de soufre) une diminution de la température de
0,2 à 0,3 °C au sol, mais avec une augmentation de la température de 0,5 à
0,9 °C de la basse stratosphère. De plus, le sommet a laissé place à une
immense caldeira* de 2,5 km de large et 650 m de profondeur, aujourd’hui occupée
par un lac.
Piton de la Fournaise :
En 1986, la Fournaise déversa 8 millions de mètres cubes de lave dans l'océan, agrandissant la Réunion d'une trentaine d'hectares du côté de Saint Philippe
II- Les moyens qu’il faut utiliser
chez tous les volcans
ENREGISTRER
LES SEISMES : Pour repérer un séisme
les observatoires placent autour et sur le volcan des sismomètres. Un sismomètre est capable de déceler les moindres
vibrations du sol. Sa sensibilité est tellement perfectionnée que les
vibrations d’une personne qui marche à proximité d’un sismomètre sont
enregistrées.
DETECTER
LES DEFORMATIONS DU VOLCAN :
Le gonflement du volcan provoque un changement de pentes. Un inclinomètre
sert à mesurer, détecter de très faibles variations d’inclinaison du sol.
La montée du magma modifie l'écartement des fissures. L’extansomètre
sert à mesurer au centième de milimètre près.les variations d’écartement
des fissures toutes les minutes. Ces appareils ont été fabriqués dans un
laboratoire à l’institut de physique du globe à Paris. ils servent surtout
à déterminer juste avant l'éruption le point de sortie de la lave
AUTRES MOYENS : Ils existent aussi d'autres appareils comme les distancemètres qui sont capables de suivre tout les déplacements
millimétriques d'un point grâce à un petit miroir placé de préférence le
plus loin possible du sommet pour ne pas être confondu avec les déformations
du volcan. Des magnétomètres sont
aussi nécessaires, ils mesurent l'intensité du champs magnétiques qui
augmentent car la température élevée du magma augmente la circulation d'eau
présente dans le volcan ce qui provoque des champs magnétiques. Il y a aussi
les sondes radon. Le radon est un gaz
rare qui s’échappe des volcans à travers des fissures avant l’éruption.
Des sondes température sont mises en place. Les scientifiques s’attendent à
voir une augmentation de la température avant une éruption. A cela, s’ajoute
une surveillance vidéo installée sur le bord de l’Enclos*.
Ces moyens sont davantage utilisés dans les pays du Nord que dans les
pays du Sud en raison de leur coût.
Cela dit, les moyens les plus importants restent utilisés partout
dans le monde. Mais, on ne peut pas maîtriser entièrement
ce risque.
Conclusion :
Sites Internet :
[1] http://www-tadmus.spawar.navy.mil/KWebUnclass/Science%20Adv/Science%20Advleft.htm
[2] http://faculty.uvi.edu/users/kcaldwe/
[3] volcano.ipgp.jussieu.fr:8080/.../ coulee.html.
[4]
orchidees.joueb.com/
news/7.shtml.
http://www.france-fdh.org/galerie/philippines/philippinesarticle.htm
http://volcano.ipgp.jussieu.fr:8080/reunion/stationreu2.html
Livres :
cf. vidéo. Puissance Terre
Les hommes et la terre ( p 90)
Quid
Livre de Géographie édition Nathan p 83
Cosinus n°12 Décembre 2000
Chronique du 20ème siècle
Vents alizés : vente régulier soufflant toute l’année de l’Est,
sur la partie orientale de Pacifique et de l’Atlantique compris entre les
parallèles 30° Nord 30° Sud.
Caldeira : grand cratère volcanique formé par l’effondrement de la partir supérieure
du cône à la suite d’une éruption.
Enclos : périmètre de sécurité autour du volcan.
Caroline, Tiffany, Anne-Sophie, Fanny 2nd
2.