Depuis une trentaine d’années, de nombreuses marées noires, à savoir des catastrophes pétrolières, ont eu lieu à la surface du globe, détériorant des kilomètres de littoral ainsi que la faune et la flore maritimes.

I-               Le naufrage de l’Erika :

 

L’Erika, pavillon maltais, a coulé le 12 décembre 1999 au large de Belle-Île . Il transportait 20 000 tonnes de fuel lourd, combustible liquide plus ou moins visqueux issu du pétrole. Au moment du naufrage, 1/3 de la cargaison, c’est-à-dire environ 6 700 tonnes de

fioul se sont échappées. Le même soir, la nappe de fuel s'étendait sur deux kilomètres aux alentours du lieu du naufrage. Dans les jours qui ont suivis, elle s’est allongée sur 25 kilomètres de long et 5 kilomètres de large. Les principales côtes qui ont été touchées sont celles de la Vendée, Loire – Atlantique et Morbihan, comprenant bien sûr celles des îles de Groix, Belle-Île, Noirmoutier et l’île d’Yeu .


Ce naufrage serait dû à une « erreur » de l’entreprise Total, qui selon les dires du PDG, aurait mal évalué la vétusté du navire et donc n’aurait pas vu le risque qu’il encourrait. En réalité, Total a préféré privilégier le profit à l’environnement et a donc envoyé le pétrolier en mer. Le facteur déclenchant du naufrage est la terrible tempête qui s’est abattue sur la France aux alentours du 8 décembre 1999. Le bateau s’est brisé en deux parties qui ont toutes les deux coulé après qu’on ait essayé de les ramener sur la côte .

Ce drame a provoqué une colère et un dégoût énormes chez tous les habitants des côtes touchées qui se sont mobilisés pour nettoyer les plages souillées de boulettes de mazout. Des milliers d’oiseaux ont été atteints et ramassés sur les côtes. De nombreuses manifestations ont eu lieu en raison de la non-reconnaissance des bénévoles qui passaient leurs journées sur les plages. Ce naufrage a également provoqué des difficultés économiques pour les régions touchées. Les activités les plus en danger étaient la pêche et tout ce qui concerne les fruits de mer: ostréiculture, mytiliculture et autres activités qui sont liées à la mer. Le tourisme a aussi été touché : les régions ont observé une baisse du nombre de visiteurs au cours de l’été 2000.

L’État a mis en place un plan de protection pour éviter au maximum de souiller les plages, le plan POLMAR TERRE. Des filets de récupération appelés système en « bœuf » ont été mis en place. Ce système consiste à tendre un barrage flottant entre deux navires qui avancent et enferment progressivement la nappe de fioul. Une pompe vient ensuite récupérer les hydrocarbures. Elle est capable de reprendre environ 250 mètres cube de carburant par heure. Des milliers de francs ont été débloqués afin d’aider les bénévoles à nettoyer les plages.


Le naufrage de l’Erika a bouleversé les habitants des côtes et la polémique autour de la responsabilité de Total Fina Elf est toujours d’actualité. Le procès de la firme n’ est toujours pas terminé et certaines plages sont encore malheureusement souillées par la cargaison du pétrolier.

II- Le naufrage du Jessica :

 

        Le Jessica, pavillon équatorial, s’est échoué le 16 janvier 2001 près des îles Galapagos, plus précisément au large de San Cristobal, île principale de l’archipel. Il transportait environ 1000 tonnes de fioul qui se sont déversées petit à petit dans l’océan Pacifique. L’État a aussitôt déclaré le pays en état d’urgence et demandé une aide internationale afin de sauver la faune et la flore de l’archipel, constitué de 13 îles et 42 îlots. Le naufrage du Jessica a entraîné de nombreuses crises surtout écologiques mais aussi économiques.

         En effet, cet archipel des Galapagos est la plus grande réserve naturelle mondiale. Il abrite des nombreuses espèces menacées de disparition telles que les tortues géantes. Des animaux comme les lions de mer ou encore des iguanes se font de plus en plus rares et les îles leur offre une protection exceptionnelle. Le bateau a causé la perte de plusieurs spécimens de végétaux très rares eux aussi et les scientifiques pensent que « les dommages causés sont d’une extrême gravité pour de nombreuses espèces » (Carlos Valle, coordinateur du programme du Fonds mondial pour la nature (WWF)).

        Les habitants de ces îles vivent principalement de la pêche, ; la mer est donc essentielle pour leur survie, comme l’explique Pedro Mieles, pêcheur de l’île de San Cristobal: « La mer, c’est notre moyen de subsistance. »

        Quelques jours après la catastrophe, lîle de Santa Fé, située à environ 60 kilomètres du lieu du naufrage, s’est retrouvée « engluée » de mazout. Cette île est considérée comme une île sanctuaire pour les lions de mer. Les vétérinaires de l’archipel se sont donc tous mobilisés pour sauver tous les animaux touchés et conserver ainsi le patrimoine naturel qui leur est offert.

L’Etat a pompé environ 227 tonnes de fioul en deux jours. Les Etats-Unis ont envoyé une pompe qui a ramassé 10 tonnes de carburant. Malheureusement, une dizaine de jours après le naufrage, les autorités pensent qu’ils restent toujours du fuel dans l’épave du Jessica.

Cette catastrophe n’a heureusement pas causé des dégâts énormes pour l’environnement privilégié de l’archipel des Galapagos.

Cependant, les habitants n’ont pu retourner pêcher pendant environ deux mois après le naufrage du Jessica dû à l’inattention du capitaine qui a confondu le feu d’une bouée avec celui d’un phare. Il conduisait sans aucun élément de contrôle (gps …) et a dons sombré dans la baie des épaves (!).

 

        Les marées noires sont donc des risques importants liés à l’homme qui nuisent à la faune et la flore. Ces risques seront de plus en plus présents à l’avenir car les besoins  en énergie des nouveaux pays en voie de développement augmentent sans cesse.

 

                Coralie BACHELIER, Romain LECOQ, Alexandre WALBECQUE, Julie PERRAUDEAU

 

BIBLIOGRAPHIE

 

I-               Le naufrage de l’Erika :

 

Le Monde, janvier 2000

 

    Revue de presse sur le naufrage de l’Erika, décembre 1999, janvier 2000, février 2000

 

Ouest France, janvier 2000   

 

    www.INFODOC.htm

 

II-          Le naufrage du Jessica :

 

   L’homme et l’environnement, par Yvette VEYRET et Pierre Pech, 1993 (informations sur les flux pétroliers dans le monde)

 

  www.greenpeace.com