Un long dimanche de fiançailles

 

Un film de Jean- Pierre Jeunet (2004)

d’après l’œuvre de Sébastien Japrisot ( 1993)

  Sources :

 -http : //www.clionautes.org/article.php3 ?id_article=667

 -http : //dvdtoile.com/ Film.php ?id=7924

 -http://www.cinébel_be/fr/film.asp ?code_film=11349

 

Un long dimanche de fiançailles est un film de Jean-Pierre Jeunet, paru au cinéma en 2004 et produit par les studios Warner. Il s’agit d’une adaptation du livre du même nom de Sébastien Japrisot paru en 1993. Dans ce film à gros budget, on retrouve des acteurs célèbres tels Audrey Tautou, Jean- Pierre Daroussin , Tchéky Karyo ou encore Jodie Foster. Jean-Pierre Jeunet y rappelle l’atrocité de la Première Guerre Mondiale parallèlement à une histoire d’amour hors du commun.

 

En 1917, dans la Somme, 5 soldats ayant tenté de déserter sont envoyés sur le champ de bataille.

 

Deux ans plus tard, Mathilde a 19 ans. Son fiancé Manech, l’un des 5 déserteurs,  n’est pas revenu. Comme des millions d’autres, il est officiellement  mort au champ d’honneur.  Mais la jeune fille  refuse d’y croire, persuadée que s’il était mort elle le saurait !  Manech est bel et bien vivant, elle le sent. Du moins, cette intime conviction devient sa seule raison de vivre, alors elle s’y accroche. Un ancien sergent lui affirmera que Manech fut envoyé dans une tranchée, la Bingo Crépuscule, avec ses quatre confrères, pour mutilation volontaire, mais Mathilde ne veut pas y croire. Ainsi, de faux espoirs en incertitudes, elle va mener une longue enquête pour découvrir la vérité sur le sort de son amant et de ses quatre camarades.

 

L’auteur utilise une histoire d’amour fictive pour décrire par la même occasion les atrocités de la guerre. Le film a déclenché une polémique quant à l’exactitude historique : en effet, plusieurs critiques ont eu des doutes par rapport à certains détails techniques qui n’auraient pas respecté la réalité ,comme les armes françaises qui étaient ressemblantes à celles des Allemands ou l’usage du téléphone ou de l’automobile, jugé trop répandu pour l’époque.

L’histoire romancée nécessite en effet une atmosphère quelque peu enjolivée.

En revanche, la violence et l’horreur de la guerre 14- 18, si elles ne sont pas « pleinement » montrée, sont relativement explicites. Les tranchées, par exemple, sont bien présentes dans le film. Le choix de la Somme comme « terre de punition » pour les cinq déserteurs n’est pas anodin: en effet, ce département du Nord- Est de la France, près de la frontière allemande, fut particulièrement mortelle pendant la (réelle) Première guerre mondiale.

 

Le film a fait 4 millions d’entrées dès la 5ème semaine, ce qui peut prouver qu’il a beaucoup plu, malgré quelques désapprobations en ce qui concerne la réalité de l’époque. On peut se demander si les réticences de certains viennent de ce film ou de préjugés après «Le fabuleux destin d’Amélie Poulain ». On retrouve, fatalement, l’univers de Jean- Pierre Jeunet dans les deux films, cependant il faut bien admettre qu’ils sont différents.

 

Clémentine: 

« Pour ma part, j’ai beaucoup aimé également : une histoire d’amour fantastique, de l’enquête, de la violence et un peu d’humour mènent à un film très appréciable à tous, sauf peut-être à des personnes qui n’aiment pas le romantisme et les films à l’eau de rose…  En bref, je vous conseille d’aller le voir si vous avez aimé « Retour à Could Mountain » , « Amélie Poulain » ou encore « Pearl Harbor ». »

 

Audrey:

« Jean- Pierre Jeunet nous entraîne encore une fois dans une réalité détournée par un scénario romancé. Ceux qui ont aimé « Amélie Poulain » aimeront forcément retrouver le tandem Jeunet- Tautou dans cette même atmosphère un peu décalée; leurs détracteurs trouveront toujours quelque chose à redire en ce qui concerne la réalité des faits, mais seront forcément touchés par le thème de la Première guerre mondiale comme fond d’écran pour cette tragique histoire d’amour, à moins que ce ne soit cette tragique histoire d’amour qui sert de fond d’écran à la guerre. Sans jamais tomber dans de l’eau de rose,  Jeunet veut nous émouvoir, c’est réussi et c’est finalement le plus important. »