Économie et société au Moyen-Orient

I- Les ressources économiques du Moyen-Orient

                1) Les hydrocarbures

Concernant les principales ressources économiques des différents pays constituant le Moyen-Orient, on note que c’est dans cette région du monde, au début du siècle, que l’on découvre pour la première fois du pétrole en très grande quantité. La région n’a jamais démenti son statut du « plus grand champ pétrolifère du monde ».

L’Arabie Saoudite, L’Iran, l’Irak, et les Émirats Arabes Unis font partie des plus gros producteurs du monde. C’est au Moyen-Orient que les ressources de gaz sont les plus importantes. Les revenus des hydrocarbures surtout après les années 60 ont permis d’accompagner le développement des états du Moyen-Orient. Des économies rentières fondées sur la redistribution sont mises en place dans la péninsule Arabique. En parallèle, les revenus tirés du pétrole sont mis au service d’un développement économique ambitieux, des pays du Moyen-Orient à fort potentiel démographique, comme l’Iran ou l’Irak.

L'Iran, par exemple est le 4ème plus important producteur de pétrole au monde et le 2e exportateur de pétrole de l'OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole, créé en 1970) et dispose de la deuxième plus grande réserve en gaz naturel dans le monde, après la Russie.

L'Iran est fondateur et membre de l'OPEP. C'est le pétrole qui a permis à l'Iran un rapide développement économique dans les années 1970. Il représente encore aujourd'hui plus de 80% des recettes à l'exportation. Les revenus pétroliers du pays s'élevaient officiellement à 46,6 milliards de dollars en 2005. L'Iran prévoirait l'ouverture d'une bourse iranienne du pétrole notamment ouverte à l'Euro. La nouvelle hausse des cours pétroliers depuis 1999-2000 a permis à l'économie iranienne de respirer à nouveau, mais elle n'a pas suffit à résoudre les problèmes économiques structurels de l'Iran.

L'économie de l'Arabie saoudite repose principalement sur son industrie pétrolière, qui a bouleversé l'histoire économique du pays. L'économie des Émirats arabes unis, largement excédentaire, est étroitement liée à l’industrie du pétrole et du gaz naturel, qui représentent un tiers du PIB ( produit intérieur brut). En 2005, les Émirats arabes unis étaient le troisième producteur de pétrole dans le golfe Persique après l'Arabie saoudite et l'Iran.

 

2) L'agriculture

Malgré une industrie pétrolière en expansion, l'agriculture des Emirats arabes Unis n'a cessé de décroître depuis les années 1960 avant de bénéficier d'aides gouvernementales. En effet, la part de l'agriculture dans le PNB (produit national brut) de l'Arabie saoudite n'a cessé de décroître depuis 1960 jusqu'à atteindre moins de 3% au milieu des années 1970. Bénéficiant d'aides gouvernementales, le secteur reprit peu à peu de l'importance jusqu'à représenter 13% du PNB vers 1985. Il est pourtant retombé à 7% en 1990. En revanche, le nombre de personnes employées par l'agriculture, l'élevage et la pêche est en augmentation ; il équivaut aujourd'hui à 14,3% de la population active. Le gouvernement encourage vigoureusement les efforts en matière agricole, poursuivant à long terme un objectif d'autosuffisance alimentaire.

 

            3) L'eau au Moyen-Orient

Les ressources en eau renouvelable au Moyen Orient ont atteint un seuil critique. L'augmentation des exploitations des nappes phréatiques fossiles, due à l'augmentation des prélèvements en eau, compromettent le bon renouvellement des ressources. C'est pour cela que les ressources en eau renouvelable atteint un seuil critique inférieur à 500 m3 par an.

De plus, l'absence d'eau douce dans les nappes entraîne l'infiltration d'eau salée. Pour palier à ce manque d'eau, les pays concernés ont recours aux technologies ultra modernes (désalinisation…); mais leur coût élevé limite les possibilités d'en installer en grand nombre.

L'usage de l'eau affecte les relations entre les pays du Moyen-Orient, en particulier entre Israël et ses voisins. Israël ne dépend quasiment que des nappes phréatiques de Cisjordanie: avant 1967 60% de l'eau consommée par Israël provenait des territoires palestiniens, et une grande partie des installations hydrauliques sont situées hors des frontières du territoire.

En 1967: guerre des 6 jours. Il s'agit d'une guerre pour l'eau. En 2001, Israël menace de bombarder le canal de dérivation des eaux du Hasbani. Après 1967, et la guerre 90% des ressources en eau sont consommées par Israël et seulement 10% par la Palestine.

Ex: A Gaza, l'eau est en très faible quantité et polluée par les nitrates de l'agriculture industrielle. Le concentration en nitrate y est supérieur à la norme fixée par l'OMS, et plus de 50% des puits sont impropres au prélèvement d'eau.

De plus Israël prélève aussi l'eau du Jourdain, ce qui pose des problèmes avec la Jordanie, qui dépend de ses voisins. Elle se retrouve donc dans une situation de pénurie.

Ex: A Amman l'eau ne coule au robinet que 3 jours par semaine seulement.

 

4) l'industrie touristique

L’industrie du tourisme, depuis une dizaine d’années semble prendre de l’ampleur. En effet, avec des milliers de kilomètres de plages et du soleil à revendre, il n’est pas rare de retrouver dans les circuits des voyagistes la Jordanie, la Syrie, le Liban (malgré le récent conflit) et  l’Égypte, dernière destination très prisée du public. Ainsi, pour les Émirats arabes unis, son succès touristique ainsi que d’autres facteurs (prix modérés des biens de consommation, températures élevées durant la majeure partie de l'année, projets touristiques démesurés,...) lui donne le surnom de Singapour ou Hong-Kong du Moyen-Orient.

 

II- La répartition des richesses

1) L'inégale répartition des richesses économiques

On peut noter que la répartition des richesses au Moyen-Orient est très disparate : en effet, les pays producteurs de pétrole tels que l’Arabie Saoudite ou les Émirats arabes unis possèdent un train de vie qui peut paraître outrancier (implantation de magasins de luxe européen de confections et de bijoutiers par exemple et d’infrastructures commercial qui ressemblent à celles des USA) comparé à leurs voisins tels que l’Irak ou l’Iran. Ces différences entre les pays se remarquent par l’accès à la culture, notamment aux livres, paradoxalement ici, on trouve 15 000 titres de livres en Iran (la littérature persane notamment) et 3900 en Arabie Saoudite d’après les données de l’ONU de 1999.Et donc presque pas d‘autres titres dans le reste du Moyen Orient, qui se reflète au faible taux d‘alphabétisation d‘Israël, de la Palestine, de la Syrie ou du Liban. L’Iran possède un taux d’alphabétisation de 40%, l’Arabie Saoudite de 30%. L’accès aux télécommunications modernes nous montre à nouveau ce hiatus qui symbolise le Moyen Orient, en effet, l’Arabie Saoudite possède 70 lignes de téléphone pour 100 habitants quand le reste de la péninsule arabique en compte 10 pour 100 habitants, toujours selon le sondage de l’ONU de 1998.

La dette publique du Moyen Orient est aussi disparate puisque l’Arabie Saoudite à moins de 21.8 % de dette en pourcentage de son PNB, quand cette dernière atteint plus de 100% pour Israël et la Palestine. En 2005, la banque centrale iranienne a dit que les dettes iraniennes à court terme étaient de 10 milliards de US$ et celles à long et moyen terme se chiffraient à 6,5 milliards de US$.Cependant, et comme dans le reste du Moyen Orient, son économie a vu une diversification dans le domaine de la production automobile, navale, aérospatiale, technologie nucléaire et dans la fabrication de produits électroniques de pointe. L’Iran possède aussi une industrie de la défense, pharmaceutique et biotechnologique.

 

3) Un IDH pourtant élevé, synonyme de développement

La valeur de la moyenne mondiale de l’IDH  est: 0.722

L'IDH se base sur la mesure du degré moyen de réussite d'un pays. Il tient compte de 3 critères: l'espérance de vie en terme de longévité, et aussi l'espérance de vie à la naissance. Il se base aussi sur le taux d'alphabétisation et sur le nombre d'enfant scolarisé, et enfin, il tient aussi compte du standard de vie, calculé à partir du PIB et du pouvoir d'achat.

 

En 1975, aucun pays n'avait un IDH au dessus de 0.795, et beaucoup étaient inférieur à la moyenne mondiale. En 2001 on constate une forte augmentation de l'IDH des pays du Moyen-oriental . 4 pays ont un IDH supérieur à 0.8 et aucun pays n'est au dessous de 0.5.

 

Au Moyen Orient on peut considère que l'IDH est assez élevé, ce qui traduit un certain développement du niveau de vie, de la santé, ainsi que du développement économique des pays. Amis on constate une inégale répartition des richesses, voir un fort contraste entre certain pays, comme Israël et Palestine, et des possibilités économiques, ce qui peut aussi expliquer un IDH important

 

Le Moyen Orient est caractérisé par une population de confession islamique qui applique la Charia, l’Islam représente en effet 80% de la population, seulement 10% de personne d’obédience judaïque.

Les États financent de manière forte les religions. En Égypte, environ 85 % des Égyptiens se réclament de l'Islam, fondé au début du VIIe siècle par Mahomet et introduit en Égypte en 642. La prière représente une partie essentielle de la vie quotidienne du croyant, que le muezzin (et maintenant les haut-parleurs) appelle cinq fois par jour du haut des minarets. L'autorité religieuse suprême est le sheikh d'Al-Azhar, dont le rôle est de définir la ligne officielle de l'islam sur... à peu près tout. 

 

Conclusion:

 

En conclusion, avec ces disparités économiques et culturelles, le Moyen Orient, avant d’être planétairement stratégique pour ses ressources pétrolières est avant tout une zone de conflit (exemple : la Guerre du Golfe en 1990-1991, la Guerre de l’eau, et le récent conflit opposant les Etats-Unis d’Amérique à l’Irak en 2004). Un climat de tension permanent pour les populations locales.

 

Bibliographie :

 

-         ATLAS GEOPOLITIQUE ET CULTUREL  -  Édition LE ROBERT – p.19 p.47 p.53 p.57 p.61 p.75 et notamment pour la carte p.143

-         http://wikipedia.fr/ consulté régulièrement (du 15 sept au 1 octobre 2006)

-         Le Monde n°347 – novembre 2005 –

-         L’ATLAS Mondial de l’eau – p.51