LA PREMIERE GUERRE DU LIBAN

 La première guerre du Liban (1975-1991) découle de vieilles querelles entre Israéliens et Palestiniens.

Tout commence en 1969, suite aux « accords du Caire » qui légalisent la présence palestinienne dans les camps du Liban du sud. En 1970, les combattants palestiniens de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) sont chassés de Jordanie et installent alors leur base dans le sud du Liban. Puis en 1972, des opérations militaires et des représailles entre Israéliens et Palestiniens sur le territoire libanais enveniment les relations entre Palestiniens et l’État libanais.

 

I)                  La guerre de « deux ans ».

II)               Intervention de l’ONU et de la FINUL

III)           Affrontement au sud Liban

IV)              Retrait des forces internationales

V)                 Tentative de paix

VI)              L’aspect politique de 1987 à 1989

VII)          Les accords de Taëf mènent à la fin de la guerre

 

 

I)La guerre de « deux ans ». (avril 75- nov 76)

 

           Le 13 avril 1975  des accrochages et des représailles ont lieu entre Palestiniens et Phalangistes ( parti principal de la droite libanaise). Cet évènement marque le début de la guerre du Liban qui durera 15 ans.
Pendant près de huit mois, des combats opposent les milices chrétiennes conservatrices aux palestino-progressistes (Palestiniens et gauche libanaise) soutenus par la Syrie, qui proclame néanmoins sa neutralité.
Mais en Juin 1976, contre toutes attentes, un renversement d'alliance de la Syrie a lieu. En effet, celle-ci envoie des troupes au Liban à la demande du camp chrétien en mauvaise posture face aux forces palestino-progressistes, ce qui mène au départ de ces derniers.
Enfin, en Novembre 1976, la fin officielle de la guerre est déclarée. Le bilan est alors de 30 000 morts et 600 000 réfugiés. L'armée libanaise a éclaté en factions rivales et le territoire est alors controlé par une multitude de milices et de clans.

 

II) Intervention de l’ONU et de la FINUL


                     En Mars 1977, l’ assassinat de Kamal Joumblatt, chef du parti socialiste progressiste (PSP, druze) à proximité d’un barrage syrien relance le conflit.
Un an après, Israël occupe militairement le sud du Liban, c’est pourquoi l’ONU exige un retrait israëlien par la Résolution 425. Il y a alors le déploiement de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL). Ainsi l'armée israélienne se retire partiellement en juin, laissant le contrôle du Sud Liban à la milice chrétienne du commandant Saad Haddad.

 

III) Affrontement au sud Liban


              En  Avril 1979 le commandant Haddad proclame l'indépendance des zones chrétiennes du Sud-Liban et donne à sa milice le nom d'Armée du Liban Sud (ALS).
Cette indépendance amène à des affrontements entre Israéliens et Palestiniens au Sud-Liban en Juin 1981. Puis un an plus tard les Israéliens envahissent à nouveau le Liban et assiègent Beyrouth. Cette opération est appelée opération  «Paix en galilée».
Puis le 14 septembre 1982, le président Béchir Gemayel est assassiné à Beyrouth. Son frère Amine lui succèdera le 21.

 

IV) Retrait des force internationales



              En Avril 1983 un attentat-suicide chiite fait 63 morts à l'ambassade des Etats-Unis à Beyrouth. Mais la fin de la guerre est loin car la signature d'un accord de paix entre Israël et le Liban est refusée par les autorités palestiniennes en mai 1983.

De plus, un double attentat-suicide du Djihad islamique vise les contingents français (58 morts) et américain (241 morts) de la force multinationale en Octobre 1983.
En Novembre 1983 des affrontements entre l'OLP et les Syriens, appuyés par des dissidents palestiniens, ont lieu et Yasser Arafat ainsi que quelques milliers de ses partisans sont évacués sous protection française.
Puis en Février 1984, la milice chiite Amal prend le contrôle de Beyrouth-Ouest. Par ailleurs, les contingents militaires américains, britanniques et italiens de la Force multinationale quittent le Liban. Le mois suivant, une longue série d'enlèvements d'otages occidentaux commence. De son côté,  la France annonce le retrait de son contingent de la FINUL et Le Conseil des ministres libanais décide la suppression du traité de paix de mai 1983.

V) Tentative de paix

 

En Mai 1984 la formation d'un gouvernement d'union nationale est dirigé par Rachid Karamé. Et en Janvier 1985, le retrait des forces israéliennes du Liban est annoncée et s’achevera en juin 1985.
Puis en Mai 1985 a lieu la première «guerre des camps» entre la milice chiite Amal, soutenue par une partie de l'armée libanaise, et les Palestiniens.


Enfin en Octobre 1985 un accord pour un arrêt des combats est passé entre les trois principales milices libanaises: Amal (chiite), PSP (druze) et Forces libanaises (chrétienne). Mais Le président Gemayel le fait échouer.
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C’est pourquoi de Mai1986 à avril 1987 une  nouvelle «guerre des camps» entre Amal et Palestiniens survient.

VI) Aspect politique de 1987 à 1989.

 

En Juin 1987 le Premier ministre Rachid Karamé est tué dans un attentat. Il est donc remplacé par Salim Hoss. Mais c’est le général Aoun qui est désigné pour former un gouvernment provisoire. Cependant, celui-ci n’est pas reconnu par les musulmans qui forment un gouvernement parralèle à Beyrouth Ouest, dirigé par Salim Hoss.

Aoun,est alors à la tête d’un gouvernement de militaires chrétiens en Mars 1989 et lance une «guerre de libération» contre les 33 000 soldats syriens présents au Liban.

VII) Les accords de Taëf mènent à la fin de la guerre

 

En Octobre 1989, la  signature des Accords de Taef qui établissent un nouvel équilibre entre les communautés, prévoient la dissolution des milices, le renforcement des pouvoirs du Premier ministre et la formation d'un gouvernement d'union nationale. Mais la Syrie maintient plus de 40 000 soldats au Liban.
En Novembre 1989, René Moawad est élu président par les signataires des accords de Taef ,mais il est  assassiné dans le mois qui suit. Ainsi, Salim Hoss devient Premier ministre et le général Emile Lahoud succède à Aoun en tant que chef des forces armées.
Puis de Janvier à mars 1990, la guerre pour le contrôle du «Pays chrétien» entre partisans du général Aoun et Forces Libanaises fait plusieurs milliers de morts. De plus en octobre, suite à cette offensive syro-libanaise, Aoun est évincé du pouvoir et se réfugie à l'ambassade de France. Il partira en exil en France en 1991. La guerre civile libanaise prend alors fin. Elle aura fait plus de  150 000 morts en 15 ans.

 Conclusion : 

On pourrait croire que cette guerre civile vient de prendre fin, cependant le climat reste tendu car les répartitions de territoires ne sont pas réellement résolues. C’est pourquoi, environ 5 ans plus tard, les conflits recommencent pour se perpétuer jusqu’à aujourd’hui.

 

 

Source :

http://www.lexpress.fr/info/monde/dossier/liban/dossier.asp?ida=420389

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_du_Liban#Chronologie_pr.C3.A9cise_de_la_guerre

 

Chronique du XXème siècle, conçu et réalisé sous la direction de Catherine et Jacques Legrand.

_ « Les palestiniens chassés du Liban », Sud Liban, 21 août 1982 .

_ « Le Liban dans la guerre », septembre 1975, Beyrouth.

_ «  Le Général Aoun forcé de capituler », Beyrouth, 13 octobre 1990.