Tintin est un des personnages phare de la bande
dessinée francophone créé en 1929 par Hergé, dessinateur et scénariste
belge. Les aventures de Tintin expriment avant tout un certain conformisme de
l’époque, c'est-à-dire principalement le rejet du communisme, mais aussi les
mentalités. Ici, Tintin au pays des Soviets est la première œuvre de Tintin
écrit en 1929.
Tintin, jeune reporter belge du « Petit
XX ème » est envoyé en à Moscou, en Russie Soviétique pour découvrir
la vérité sur ce qui se passe réellement. Alors que son périple commence,
les soviets l’empêchent d’arriver à destination. Il est d’abord mis en
prison en Allemagne, d’où il s’échappe, puis arrive en Russie où il se
rend compte de la dictature imposée. Poursuivis par les soviets, Tintin est
contraint de s’enfuir et se retrouve au Japon. Après ça, il s’enrôle dans
l’armée Russe. Ensuite, il s’oppose à la condamnation d’un paysan qui
refusait les fermes collectives. Il échappe encore de peu à la mort en
s’enfuyant devant le corps d’armée. Trop curieux à leur goût, il finit
par revenir en Allemagne. Son périple se termine enfin, il retourne dans son
pays d’origine qu’est la Belgique. Ainsi, Tintin et Milou sont acclamés
comme de vrais rois à leur arrivée.
Faits
de fiction et faits Historiques
1) En ce qui concerne les élections de 1924,
l’auteur dénonce de façon exagérée la dictature imposée lors des votes.
Les Soviétiques ont le droit de vote, mais leur choix paraît tout de même très
restreint étant donné qu’il n’y a qu’une seule proposition, celle du
communisme. Ils imposent donc un parti unique au peuple Russe, sous la direction
de Staline après la mort de Lénine en janvier 1924.
Sur la BD, l’auteur insiste bien sur le fait
qu’ils n’avaient pas autre choix de s’exécuter sous la pression qui
pesaient lourdement sur eux. La terreur est donc omniprésente par les menaces
de mort exprimées par les soldats au cours de ces élections.
2) Le parti unique impose une terreur et une
propagande soutenue qui va jusqu’à l’extrême. En cette période de misère
qui règne en URSS, la population fait la queue pour obtenir un misérable bout
de pain, ceci montre l’état de gravité de la situation. Mais les communistes
continuent de diffuser leur propagande de la façon suivante : avant de
recevoir leur nourriture, le soldat vérifie que les personnes soient bien
communistes, car dans le cas contraire, ils se font jeter de la file sans avoir
leur ration et insulter comme nous le montre l’auteur dans une scène précise
du livre. Tenaillés par la faim, ils sont obligés de proclamer leur
appartenance à ce parti.
3) En 1930, la terreur de masse est mise en place.
Les koulaks, qui sont les paysans riches sont fusillés ou déportés s’ils
refusent de mettre leurs exploitations dans les fermes collectives. Ici, on peut
voir que Tintin prévient un paysan de l’arrivée des troupes soviétiques et
qu’il doit cacher ses récoltes de blé. A leur arrivée le paysan leur dit
qu’il ne possède rien .Persuadés que le paysan ment et refuse de leur dire où
est caché sa récolte, ils menacent de le torturer.
4) Tout est contrôlé et mis en
réserves collectives. Tout appartient alors à l’État. La propagande est présente
dans tous les domaines. On nous montre que la population est manipulée et que
les prélèvements qu’ils font sur les récoltes ne servent pas toutes à être
redistribué au contraire. Ils s’en servent pour l’exportation et pour faire
du profit à bon compte, en faisant travailler les paysans de façon illicite.
Aujourd’hui, on comprend mieux pourquoi il y a eu tant de morts causées par
des famines. La nourriture était loin d’être entièrement redistribuée.
Cette BD est intéressante de part son côté historique, qui permet au lecteur de mieux comprendre le fonctionnement du régime soviétique et d’avoir une approche moins scolaire de l’Histoire. En utilisant diverses formes de supports tels que les BD, films… l’élève peut apprendre de manière plus divertissante. En outre, tous les faits de l’Histoire exprimés dans ce livre sont exagérés. Enfin, toutes les mésaventures de Tintin peuvent paraître pesantes et récurrentes dû à leur succession trop rapide et simpliste.
Stéphanie et Anaïs